jeudi 29 octobre 2015

Johnny Bright


Après avoir accepté une bourse de Michigan State, Johnny Bright décida après un an d’opter pour une université plus petite, Drake University, en Iowa.  Il y reçut une autre offre de bourse, en athlétisme, qui lui permit également de pratiquer le football et le basketball.
 
Sur le terrain hachuré, alors qu’il jouait autant comme quart que comme demi offensif, il accumula en 1949 975 verges par la course, en plus compléter des passes pour la même distance.  Son offensive totale fit de lui le meneur au pays.
 
L’année suivante, il augmenta ses totaux à 1232 et 1168 verges.  Leur somme de 2400 verges constitua alors un record de la NCAA.
 
La saison 1951 se présentait bien et Bright était considéré comme un aspirant au Trophée Heisman.  Au cours des cinq premiers matchs de la saison, Bright continua de briller.
 
Le 20 octobre 1951, Drake devait se rendre en Oklahoma pour affronter les Aggies d’Oklahoma A&M, une université qui commençait à peine à accueillir des noirs.  Il devint ensuite évident que Bright, lui-même un noir, était un joueur marqué.  Les journaux étudiants en firent même mention.  Au cours du match, certains spectateurs auraient entendu l’entraîneur d’Oklahoma A&M s’exclamer "Get that nigger!"
 
Au cours des sept premières minutes, le joueur de ligne défensive Wilbanks Smith le frappa si fort qu’il le laissa inconscient pendant un moment à trois reprises.
 
C’est ce même Smith qui lui asséna ensuite un coup de coude qui lui fractura la mâchoire.  Malgré tout, Bright demeura sur le terrain pour quelques jeux, complétant au passage une passe de touché, avant de devoir quitter pour des raisons évidentes.  Par contre, des photographes d’un journal de l’Iowa prirent une séquence de clichés qui démontrèrent clairement que Smith avait agi alors que le jeu était terminé.  Cette séquence de photos valut d’ailleurs à leurs auteurs un prix Pulitzer.
 
Toutefois, ce ne fut pas suffisant.  L’université nia catégoriquement que son équipe avait ciblé un joueur, et encore moins pour des motifs racistes.  La Missouri Valley Conference refusa quant à elle d’imposer quelque sanction que ce soit à Oklahoma A&M.  À titre de représailles, Drake et Bradley University s’en retirèrent à la fin de la saison.  Néanmoins, la NCAA modifia ses règles et recommanda l’utilisation de protecteurs faciaux.
 
Bright compléta tant bien que mal sa saison, mais son efficacité fut bien sûr affectée.  Il termina cinquième au scrutin pour le Heisman.
 
Au repêchage de la NFL de 1952, Bright fut choisi cinquième au total par les Eagles de Philadelphie.  Une place au sein de l’équipe aurait ainsi fait de lui le premier noir avec les Eagles.  Ne sachant pas quel traitement l’attendait, Bright préféra plutôt se diriger vers le nord, en acceptant l’offre des Stampeders de Calgary.  Dans la LCF, comme c’était commun à l’époque, il fut utilisé autant en attaque (dans le champ arrière) qu’en défensive (comme secondeur), en plus de retourner des bottés.
 
 Au cours de la saison 1954, il fut échangé à leurs rivaux albertains, les Eskimos d’Edmonton, avec qui il se révéla l’une des pièces manquantes.  Avec Bright et Normie Kwong (voir texte du 28 septembre 2012) dans le champ arrière et Jackie Parker comme quart-arrière, l’attaque d’Edmonton était redoutable.  Les Eskimos remportèrent leurs trois premières Coupes Grey en 1954, 1955 et 1956. (voir texte du 16 février 2013)
 
Quant à lui, Bright fut désigné meilleur joueur de la division ouest en 1957, 1958 et 1959.  En 1958, il remporta également le titre de meilleur joueur de la ligue, année où il accumula 1722 verges au sol.
 
Au fil de sa carrière, il reçut de nombreuses offres pour aller dans la NFL, mais celles-ci ne parvenaient jamais à égaler ce qu’il gagnait en combinant son salaire d’athlète à ce qu’il gagnait comme professeur à Edmonton.  Il s’y établit donc et y demeura même après sa carrière de football.
 
À sa retraite, en 1964, Bright avait accumulé 10 909 verges au sol, ce qui constituait à l’époque le record de tous les temps au football canadien.  (Cette marque a depuis été battue par George Reed, voir texte du 11 janvier 2013 et Mike Pringle.)  Sa moyenne de 5,5 verges par course demeure encore aujourd’hui la plus élevée du football professionnel.  Très résistant, il joua 197 matchs consécutifs.
 
Depuis 1970, il est membre du Temple de la renommée du football canadien.
 
En 1983, une crise cardiaque l’emporta, à l’âge de 53 ans.
 
Ce n’est que 22 ans après son décès, 54 ans après l’incident, qu’Oklahoma A&M (devenu Oklahoma State) s’excusa auprès de Drake University.
 
Depuis, le stade de Drake a été renommée en l’honneur de Bright, tout comme une école d’Edmonton.
 
Sources : Currie, Gordon, 100 Years of Canadian Football, Pagurian Press, 1968, p.127,
 
cflapedia.com, wikipedia.org.

jeudi 22 octobre 2015

Cookie Gilchrist


Chester "Cookie" Gilchrist n’est pas passé par l’université, ce qui n’est pas si courant pour un joueur américain.  Après l’école secondaire, il fut recruté par Paul Brown, l’entraîneur des Browns de Cleveland.  Lorsqu’il fut statué que le contrat contrevenait aux règles, Gilchrist décida d’aller jouer au nord de la frontière, au niveau senior.  Il passa donc la saison 1954 avec les Imperials de Sarnia et la saison 1955 avec les Dutchmen de Kitchener-Waterloo.  Dans les deux cas, il se mérita le titre de joueur le plus utile de son équipe, en plus de mener les Dutchmen au championnat en 1955.
 
Ses performances parvinrent à attirer l’attention des Tiger-Cats d’Hamilton de la LCF et il ne déçut pas.  Dans le champ arrière, il avait un style particulièrement robuste, où il n’hésitait à se créer lui-même son propre chemin.  Dès sa saison recrue, il fut nommé au sein de l’équipe d’étoiles, chose qui deviendra chez lui une véritable tradition.  Bien que principalement identifié comme champ arrière, il jouait aussi en défense (ce qui était commun à l’époque).  Il excellait également comme secondeur, en plus de retourner des bottés et d’être par moment botteur de précision. 
 
Sa polyvalence ne se limitait pas au terrain, puisqu’à l’extérieur, il démarra plusieurs entreprises.  Il ouvrit entre autres le premier restaurant d’Hamilton avec un service à l’auto.
 
 À sa deuxième saison, il aida les Ticats à remporter la Coupe Grey.  Au cours de la saison, il accumula 958 verges au sol, en plus d’en ajouter 82 par la passe et 105 sur des retours de botté.
 
Suite à une dispute salariale, il passa ensuite aux Roughriders de la Saskatchewan, avec qui il accumula 1254 verges, mais où il ne passa que la saison.1958.  Réputé pour avoir une personnalité difficile, il fut échangé aux Argonauts de Toronto, avec qui il passa trois autres saisons.  En 1960, il fut finaliste de la division est au titre de meilleur joueur de la ligue.
 
En 1962, l’American Football League avait complété deux saisons entières.  Pour la troisième, les Bills de Buffalo se cherchait un demi offensif.  Pour ce faire, ils avaient repêché Ernie Davis, le gagnant du Trophée Heisman en 1961.  Ce dernier choisit finalement la NFL, mais un diagnostic de leucémie mit fin abruptement non seulement à sa carrière, mais également à sa vie.  Gilchrist, qui constituait un plan B, hérita du poste et l’occupa avec brio.
 
Dès sa première saison dans l’AFL, il termina au sommet de la ligue pour les verges au sol, avec 1096, en plus d’être désigné le joueur le plus utile.
 
En 1963, il connut un match de 243 verges (un record à ce moment) et 5 touchés contre les Jets de New York.
 
En 1964, il termina encore en tête pour les verges au sol (avec 981), en plus d’aider les Bills à se mériter le titre de l’AFL.  Malgré cela, les Bills le laissèrent aller, ce qui lui laissa une certaine rancœur envers l’organisation.
 
Il joua ensuite avec les Broncos de Denver et les Dolphins de Miami.  Au cours de la saison 1965, il mena la charge pour un boycott des joueurs noirs du match des étoiles.  Comme des joueurs noirs eurent de la difficulté être servis à l’hôtel et dans certains commerces de la Nouvelle-Orléans, ils exigèrent que le match ait lieu ailleurs.  C’est finalement à Houston qu’il fut disputé.
 
En 1968, il devait finalement jouer sous les ordres de Paul Brown (depuis à la tête des nouveaux Bengals de Cincinnati).  Par contre, des problèmes de genou mirent fin à sa carrière.
 
À ses dix premières saisons professionnelles, Gilchrist fit partie de l’équipe d’étoiles à neuf reprises et ce, dans deux ligues différentes et dans cinq uniformes distincts.
 
Il est le seul athlète à avoir refusé d’être admis au Temple de la renommée du football canadien.  À ses yeux, il a été exploité en étant sous-payé, en plus d’être victime de racisme.  Il a de plus refusé de faire partie du "Wall of Fame" (mur d’honneur) des Bills, parce qu’il voulait qu’on le paie pour sa présence.  Il finit par changer d’idée, mais son cancer de la gorge finit par l’emporter en 2011, avant que le tout ne se concrétise.
 
Conscient qu’il était possible qu’il souffre d’encéphalopathie traumatique chronique, Gilchrist avait fait don de son cerveau.  L’autopsie confirma le diagnostic, ce qui pourrait expliquer certains de ses comportements.
 
Sources : ″Cookie Gilchrist dies at 75 after battle with cancer″, Canadian Press, 10 janvier 2011 (cfl.ca), ″Cookie Gilchrist, Early Star of the A.F.L., Dies at 75″ de Richard Goldstein, 10 janvier 2011, The New York Times (nytimes.com), cflapedia.com, wikipedia.org.

jeudi 15 octobre 2015

Chuck Ealey

Malgré ses prouesses à l’école secondaire, Chuck Ealey, un quart-arrière, ne reçut pas une multitude d’offres d’universités.  Puisqu’il avait la possibilité de devenir quart numéro 1, Ealey choisit finalement l’offre d’une université de son état natal de l’Ohio, celle de Toledo.

Ealey ne les déçut pas, puisque de 1969 à 1971, il les mena à pas moins de 35 victoires consécutives.  (La séquence se termina au premier match sans Ealey, au début de la saison 1972.)  Au passage, les Rockets remportèrent trois fois le Tangerine Bowl.  Ealey fut nommé le joueur du match à chaque reprise et Toledo fut classé dans le Top 20 des universités aux États-Unis à chacune de ces années.  En 1971, Ealey termina huitième au scrutin pour le Trophée Heisman.
 
Avant le repêchage de la NFL, Ealey fit savoir que c’est comme quart qu’il désirait jouer, une position pratiquement inaccessible pour les noirs à ce moment.  Ealey fut donc complètement ignoré.  442 joueurs furent sélectionnés, mais aucune des 26 équipes ne réclama Ealey.  Il signa donc avec les Tiger-Cats d’Hamilton de la Ligue canadienne.
 
Il débuta la saison 1972 comme réserviste, mais il parvint rapidement à s’imposer.  Hamilton avait été une équipe dominante dans les années 1960, mais le noyau commençait à vieillir.  Avec Ealey aux commandes, les Ticats connurent une saison de 11-3, qui culmina avec une victoire de la Coupe Grey, qui se déroulait cette année-là à Hamilton.  Ses 291 verges par la passe, ainsi que son touché et ses 63 verges au sol valurent à Ealey le titre de joueur du match.
 
Pour ce qui est de sa saison, il fut désigné recrue de l’année, en plus d’être nomme au sein de l’équipe d’étoiles de l’est.
 
Après avoir passé une autre saison à Hamilton, il eut un lent départ en 1974, en plus d’une dispute salariale.  Les Ticats décidèrent alors de l’échanger aux Blue Bombers de Winnipeg, contre le vétéran Don Jonas.  (voir texte du 14 juillet 2013)  Son passage à Winnipeg fut par contre de courte durée, puisque l’année suivante, le jeune Dieter Brock prenait de plus en plus de plus place.  Il retourna ensuite dans le sud de l’Ontario, lorsqu’il fut échangé aux Argonauts de Toronto.
 
Ealey y connut des saisons intéressantes statistiquement, bien que l’équipe n’était pas dans ses meilleures années.
 
La carrière d’Ealey connut toutefois une fin abrupte lorsqu’en octobre, une blessure aux côtes lui causa un affaissement du poumon.  Il fut ensuite libéré par les Argos et sa tentative de retour l’année suivante fut sans succès.
 
 
Bien qu’elles ne furent réalisées qu’en sept saisons, les statistique d’Ealey montrent tout de même 13 326 verges accumulées par la passe et 82 passes de touchés.
 
Demeuré en Ontario, Ealey est par la suite devenu conseiller financier et a même tenu une chronique d’investissement à la radio.  Il a également enseigné.
 
Malgré ses accomplissements, Ealey n’a pas été retenu par le Temple de la renommée du football collégial.
 
Sources : ″Blue Bombers deal Chuck Ealey to Argonauts″, Canadian Press, 15 octobre 1975, Ottawa Citizen, p.25, ″Ealey sparks Toronto″, 23 octobre 1975, The Toledo Blade, p.20, ″Free Agent Ealey Seeks Canadian Huddle″ de Jack Hayes, 15 août 1979, The Toledo Blade, p.32, cflapedia.com, wikipedia.org.

jeudi 8 octobre 2015

Bobby Kuntz


Alors qu’il était enfant, Bobby Kuntz déménagea avec sa famille de Cleveland à Kitchener.  Il fit ses études à l’Université McMaster, à Hamilton, où il joua bien sûr au football.
 
Après quelques saisons à jouer au niveau senior à Kitchener, Kuntz signa un contrat avec les Argonauts de Toronto en 1955.  Comme c’était commun à l’époque, il jouait autant en défensive (comme secondeur) qu’en attaque (comme centre arrière).
 
Dès 1957, Kuntz fut désigné joueur canadien par excellence de la division est, en plus de faire partie de l’équipe d’étoiles.  Il avait la réputation d’être très résistant, en plus d’être versatile.
 
Suite à la saison 1961, où Kuntz remporta un deuxième titre de joueur canadien par excellence de la division est, il dut prendre une décision difficile.  Son frère aîné, qui gérait l’entreprise familiale d’électroplacage, mourut.  Il se résolut donc à abandonner le football.  La situation fut par contre de courte durée.  Jim Trimble, l’entraineur des Tiger-Cats d’Hamilton, le convainquit de reprendre ses crampons, d’autant plus qu’Hamilton est plus près de l’usine, à Kitchener.  Les Argos durent donc se résoudre à échanger Kuntz à leurs éternels rivaux, eux qui étaient déjà à ce moment l’équipe dominante de la division est.
 
Kuntz devint un rouage important de la déjà puissante équipe des Ticats.  Il fut choisi au sein de l’équipe d’étoiles de l’est en 1962 et 1964, en plus de collaborer à leur victoire en finale de la Coupe Grey en 1963 et 1965.
 
C’est suite à la saison 1966 qu’il prit sa retraite, pour de bon cette fois, pour finalement se joindre de façon définitive à l’entreprise familiale, qui prenait de l’ampleur.
 
C’est en 2000 que Kuntz reçut un diagnostic de la maladie de Parkinson.  Il dut passer les dernières années de sa vie dans une résidence.  Il mourut en 2011, à l’âge de 79 ans, quelques mois après son frère.
 
Par contre, l’entreprise leur a survécu et elle appartient toujours à la famille.  Son chiffre d’affaire est de plus de 50 millions $, a plus de 675 employés et elle compte parmi ses clients la plupart des fabricants automobiles.
 
Sources : ″CFL mourns the loss of Bobby Kuntz″, Canadian Press, 7 février 2011 (cfl.ca), ″Toughest Ticat, Bobby Kuntz dies″, 8 février 2011, Hamilton Spectator (thespec.com), cflapedia.com, ic.gc.ca, kuntz.com, wikipedia.org.

jeudi 1 octobre 2015

Chuck Zapiec


Chuck Zapiec fit partie d’une des plus puissantes équipes de l’Université Penn State.  Jouant d’abord comme garde, puis comme secondeur, il aida les Nittany Lions à obtenir deux saisons parfaites, en 1968 et en 1969. Il participa également à deux victoires à l’Orange Bowl et une autre au Cotton Bowl.   Lors de la victoire à l’Orange Bowl de 1969, Zapiec réalisa un jeu clé qui permit à son équipe de marquer un converti de deux points à la toute fin du match et qui fit pencher la balance en faveur de Penn State.
 
Pendant son passage avec les Nittany Lions, son équipe cumula une fiche globale de 34-1.
 
Lors du repêchage de 1972, il fut choisi en quatrième ronde (93e au total) par les Cowboys de Dallas, dans une séance où ils ne choisirent pas moins de cinq secondeurs.  L’embouteillage à cette position nuit à Zapiec, qui fut éventuellement libéré.  Il obtient une deuxième chance avec les Dolphins de Miami, mais il ne vit pas d’action, avant d’être à nouveau libéré.
 
Il se dirigea alors au nord de la frontière, où il joua quelques matchs avec les Rough Riders d’Ottawa.  Il fit de même en 1973, mais suite à une blessure, l’équipe tenta de le soumettre temporairement au ballotage, mais les Alouettes le réclamèrent aussitôt.
 
C’est donc finalement en 1974 que le ciel s’éclaircit pour Zapiec.  Il fit enfin sa place à Montréal.  Dirigées par Marv Levy, ceux-ci amorçaient une des meilleures périodes de leur histoire.  Nommé au sein de l’équipe d’étoiles de l’est, il aida les Alouettes à se mériter la Coupe Grey, en ayant le dessus sur les Eskimos d’Edmonton, par la marque de 20-7.  Les deux mêmes équipes se donnèrent rendez-vous en 1975, mais avec le résultat inverse.
 
En 1977, les Alouettes montrèrent une fiche de 11-5 et rencontrèrent à nouveau en finale les Eskimos, pour y disputer ce qui est passé à l’histoire comme étant le "Ice Bowl".  (voir texte du 14 novembre 2014)  Les Alouettes furent plus rusés, parvinrent à maîtriser les conditions difficiles et eurent le dessus, 41-6.  De son côté, Zapiec fut nommé au sein de l’équipe d’étoiles de la ligue, exploit qu’il répéta en 1978.
 
En 1979, il tenta à nouveau sa chance dans la NFL, lorsqu’il alla rejoindre son ancien entraîneur à Montréal, Marv Levy.  Ce dernier avait depuis pris la tête des Chiefs de Kansas City.  Malheureusement, Zapiec se blessa au cou pendant le camp et c’est ainsi que se termina sa carrière.  Décidément, il n’était pas destiné à jouer dans la NFL…
 
 
Zapiec a la distinction d’avoir joué (bien que brièvement dans certains cas) pour plusieurs entraîneurs légendaires.  Au niveau universitaire, il a joué pour Joe Paterno.  Malgré sa triste fin de carrière, il demeure l’entraîneur ayant accumulé le plus de victoire au football universitaire américain.   Dans la NFL, c’est Don Shula qui détient ce titre, lui que Zapiec a côtoyé à Miami.  
 
À Dallas, Tom Landry était en charge, alors qu’à Montréal et à Kansas City, c’était Marv Levy.  Ces deux derniers font partie du Temple de la renommée du football américain.
 
Après le football, Zapiec réussit bien son après-carrière.  Il avait appris le français et avait pris des cours à l’Université de Montréal et à McGill.  En plus d'avoir été analyste lors de la transmission des matchs des Alouettes à CJAD, il travailla à Montréal dans le secteur de l’assurance.  Il a ensuite été transféré par Confederation Life dans sa ville natale de Philadelphie.  Plus tard, il oeuvra pour Merrill Lynch, avant de fonder sa propre firme d’investissement.  Celle-ci investit dans plusieurs entreprises reliées à l’internet et eu du succès.
 
En 1997, suite à des problèmes médicaux, il alla se reposer à Hilton Head, en Caroline du Sud.  Depuis, il investit dans l’immobilier de cette région et il y loue des propriétés.
 
Sources : ″Als’ Zapiec happier warrior now″ de Dick Bacon, 19 août 1978, Montreal Gazette, p.42, ″Veteran defenders Zapiec and Perry leaving Alouettes″ de Ian MacDonald, 7 février 1979, Montreal Gazette, p.72, ″Football hero Zapiec leaves″ de Ted Blackman, 5 juin 1984, Montreal Gazette, p.A3, cflapedia.com, wikipedia.org.