Ayant
grandi dans un foyer où l’alcool était omniprésent, Angelo Mosca a appris
rapidement à se débrouiller seul. À l’école
secondaire, il trouva dans le football un endroit où se dépasser et où passer
sa frustration. Son style agressif et
son physique imposant lui valurent une bourse d’étude dans le prestigieux
programme de l’Université Notre Dame.
Étant d’origine italienne, où dans sa région de Boston, il passa
beaucoup de temps à se frotter à des groupes d’irlandais, il devint un « Fighting
Irish ».
Son
passage à Notre Dame ne dura toutefois pas.
Il décida de se marier après sa deuxième saison, chose que les boursiers
ne pouvaient pas faire. Notre Dame est
une université catholique qui n’était pas mixte à l’époque. De plus, l’université s’était rendue compte
que Mosca organisait des soirées de cartes, chose qu’il avait vu son père faire
à de nombreuses reprises.
Il
se retrouva donc à l’Université du Wyoming, où on lui offrait de l’argent (bien
que ce n’était pas permis). Considérant
qu’il avait maintenant une femme et un enfant en chemin, ce fut la
bienvenue. L’université fut plus tard
prise. Mosca aussi, puisqu’il fut
impliqué dans une affaire de vol de dactylos.
Éjecté
à nouveau d’un programme universitaire mais pas encore éligible au repêchage de
la NFL et ayant une famille à faire vivre, il se retrouva en 1958 avec les
Tiger-Cats d’Hamilton. À la base, il en connaissait
bien peu sur le Canada, mais l’argent tombait pile, d’autant plus que dans bien
des cas à cette époque, la LCF payait mieux que la NFL.
Il
se fit rapidement un nom avec les Ticats grâce à son style très robuste et à la
limite de la légalité. Ceci attira également
l’attention d’Eddie Quinn, promoteur de lutte de Montréal. Après quelques réticences, il finit par se
laisser convaincre. Comme les joueurs
avaient souvent un autre emploi pendant la saison morte, Mosca devint donc
lutteur à temps partiel.
Les
Ticats aimaient plus ou moins son implication dans la lutte, mais surtout,
Mosca avait un mode de vie plutôt dissipé et aimait un peu trop faire la fête. C’est pourquoi avant la saison 1960, il fut
échangé aux Rough Riders d’Ottawa. Il n’aima
pas vraiment les deux ans qu’il passa à Ottawa, mais il y gagna tout de même sa
première Coupe Grey en 1960 (après deux défaites en finale avec Hamilton en
1958 et 1959).
Avant
la saison 1962, il passa aux Alouettes, mais il ne s’entendait pas avec son
entraîneur Perry Moss. Après cinq matchs
dans leur uniforme, il insulta Moss au cours d’une pratique. Mis à l’amende, il défia Moss de le mettre à
la porte, ce qu’il fit. C’est ainsi que
Mosca se retrouva de nouveau à Hamilton.
Il
y resta jusqu’à la fin de sa carrière en 1972.
Il fut de retour à la finale de la Coupe Grey en 1962, 1963, 1964, 1965,
1967 et 1972, pour un record de neuf présences (dont cinq victoires, 1960,
1963, 1965, 1967 et 1972).
Mosca
fut d’ailleurs impliqué dans un jeu controversé au cours de celle de 1963. Avec un contact encore une fois à la limite
de la légalité, il blessa Willie Fleming, la vedette des Lions, qui jouaient
devant leurs partisans. Presque cinquante
ans plus tard, Joe Kapp, le quart des Lions, garda toujours une rancœur envers Mosca, étant convaincu qu’il
avait blessé Fleming intentionnellement. Il en
résulta une escarmouche plutôt disgracieuse entre les deux aînés que sont
devenus Kapp et Mosca au cours des festivités de la Coupe Grey de 2011.
La
Coupe de 1972 fut aussi particulière pour Mosca. Sachant qu’il s’agissait de son dernier
match, Mosca souleva la Coupe Grey devant ses partisans à Hamilton.
Par
la suite, il devint lutteur à temps plein, du côté des « méchants »
principalement. Il lutta pendant un bon
moment sous le nom de King Kong Mosca, dans une carrière qui le mena un peu
partout au Canada et États-Unis, mais aussi au Japon et en Afrique du Sud. Il lutta jusqu’au milieu des années 1980. À la fin de sa carrière, il lutta un moment en équipe avec son fils Angelo Jr.
Il
habite aujourd’hui dans le sud de l’Ontario.Sources : Mosca, Angelo & Milton, Steve, Tell Me To My Face, Lulu Books, 2011,
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