mercredi 28 août 2013

Willie Lambert


La vie est parfois faite de choix déchirants…
Willie Lambert a eu une carrière exemplaire avec les Redmen de McGill, étant nommé sur l’équipe d’étoiles à plusieurs reprises en jouant autant aux postes de demi offensif que de secondeur.  En 1960, il joua un rôle important dans la conquête du Churchill Bowl, ce qui était à l’époque considéré comme le titre national.  (La Coupe Vanier sera créée en 1965.)
Suite à l’obtention de son diplôme en éducation physique, il fut repêché par Hamilton et se présenta à leur camp.  Il retourna toutefois à McGill, en dentisterie.

 
En 1964, malgré qu’on lui ait mentionné qu’une blessure pourrait anéantir sa carrière de dentiste, il fit finalement ses débuts professionnels, avec les Alouettes cette fois.  Il joua dix matchs dans leur uniforme, comme receveur de passes principalement.  Il en capta 16, pour 205 verges et un touché.
Le camp de 1965 le mit toutefois devant un dilemme.  Il subit une blessure à la main, se brisant deux os.  Il dut donc faire un choix et sa pratique l’emporta sur sa carrière d’athlète.
Le dentiste montréalais n’oublia toutefois pas sa passion pour le football.  En 1971, l’Université voulut abandonner son programme.  Lambert vint donc à la rescousse, en la convainquant du contraire et en aidant à amasser des fonds.  De 1976 à 1986, il fut président honoraire de l’équipe.
McGill souligna sa contribution en 1998, en le nommant à son Temple des Sports.
Le Docteur Willie Lambert est décédé en 2009, à l’âge de 72 ans.
 
Sources : “Lambert Retires to Dentistry” de Bob Scott, 29 juin 1965, Montreal Gazette, p.29, “McGill Hall of Fame football star Willie Lambert has died”  23 novembre 2009, Canadian Press (tsn.ca), “Obituary: Legendary Hall of Famer Dr. Willie Lambert was 72 years old”, 23 novembre 2009 (mcgill.ca), cflapedia.com.

mercredi 21 août 2013

Jim Young


Après un passage à l’Université Queen’s de Kingston, Jim Young devint le tout premier choix du repêchage de la LCF en 1965, sélectionné par les Argonauts.  Toutefois, il attira également l’attention des Vikings du Minnesota.  C’est finalement cette direction qu’il prit et s’aligna avec eux en 1965 et en 1966.
 
Il s’en suivit ensuite une série de circonstances particulières.  Le directeur-gérant des Vikings était à ce moment Jim Finks, qui avait déjà occupé ce poste avec les Stampeders de Calgary.  Lorsqu’il eut besoin d’un nouvel entraîneur, il alla chercher Bud Grant, vainqueur de quatre Coupes Grey à la tête des Blue Bombers de Winnipeg.
Finks et Grant avaient besoin d’un nouveau quart pour les Vikings.  Ils décidèrent alors que Joe Kapp était leur homme.  Kapp, que Finks avait initialement embauché avec les Stampeders et que Grant avait affronté à de nombreuses reprises, était toutefois sous contrat avec les Lions de la Colombie-Britannique.
Ils avaient dans leur alignement Young, qui désirait retourner au Canada et qui intéressaient les Lions, mais dont les droits dans la LCF appartenaient… aux Argonauts.
Les Lions durent donc échanger deux joueurs étoiles, Dick Fouts et Bill Symons, aux Argonauts en retour des droits sur Jim Young.  Par la suite, Young fut "libéré" par les Vikings et signa avec les Lions.  De l’autre côté, Kapp fut "libéré" par Lions et signa avec les Vikings.  Avec un peu d’imagination, on peut donc affirmer que Young et Kapp ont fait l’objet d’un "échange" entre les deux ligues.
Jim Young s’installa alors pour de bon avec les Lions, passant treize saisons sur la Côte Ouest.  Jouant principalement comme receveur de passes, il pouvait toutefois aussi être utilisé dans le champ arrière.  Jouant de façon agressive, il hérita du surnom « Dirty Thirty », en lien avec le numéro qu’il portait.
Sur l’équipe d’étoiles de l’ouest en 1969 et sur celle de la ligue en 1972, il fut aussi nommé meilleur joueur canadien en 1970 et en 1972.  Cette même année, il atteignit ses sommets personnels, avec 11 touchés et 1362 verges par la passe.
Malheureusement pour lui, il n’a jamais même participé à un match de la Coupe Grey.  Les Lions, qui passèrent plusieurs de ces années à se chercher un quart, n’étaient pas à leur meilleur.
Longtemps détenteur de plusieurs records d’équipe, les Lions ont retiré son numéro 30.  Young fut aussi, sur une base intérimaire, leur directeur-gérant en 1990.  Il avait alors remplacé ce même Joe Kapp.
Élu au Temple de la Renommée du Football Canadien, de celui des Sports de la Colombie-Britannique et du Panthéon des Sports du Canada, Jim Young vit toujours sur la Côte Ouest.
Sources :  «Retro Profile : Jim "Dirty Thirty" Young» de Brian Snelgrove, 6 août 2010 (cfl.ca), wikipedia.org.

samedi 17 août 2013

Ron Lancaster


À la sortie de l’école secondaire, Ron Lancaster ne mesurait que 5’5’’.  Malgré tout son talent au poste de quart, il n’attira l’attention d’aucun programme de football universitaire digne de ce nom.  Il dut donc se rabattre sur Wittenburg College, un petit collège de l’Ohio.
Mesurant maintenant 5'10'', il se retrouva donc en 1960 à partager le poste de quart avec Russ Jackson (voir texte du 4 décembre 2012).  La combinaison fonctionna et dès cette année, Ottawa remporta la Coupe Grey.
Après la saison 1962, les Rough Riders durent faire un choix et optèrent pour Jackson.  Lancaster se retrouva donc avec les autres Riders, ceux de la Saskatchewan, une équipe qui, quarante ans après la première apparition d’une équipe de l’ouest en finale de la Coupe Grey, n’avait toujours pas mis la main sur le précieux trophée.
L’arrivée de Lancaster dans les prairies, combinée avec celle de George Reed (voir texte du 11 janvier 2013) marqua le début d’une période des plus heureuses pour les Riders.  Pour les quinze saisons suivantes, avec Lancaster derrière la ligne de mêlée, Saskatchewan montra une fiche d’au moins ,500.  Ce n’est qu’à sa dernière saison (1978) que les Riders eurent une fiche négative (4-11-1).

Le petit général (son surnom) les mena â leur première conquête de la Coupe Grey, en 1966.  Ils retournèrent également à la finale en 1967, 1969, 1972 et 1976, mais furent du côté des perdants.  Celle de 1976, perdue dans les dernières secondes du match (voir texte du 5 juin 2013), fit particulièrement mal.
Au niveau individuel, Lancaster fut nommé sept fois sur l’équipe d’étoiles de l’ouest et quatre fois sur celle de la ligue.  De plus, il remporta le titre de meilleur joueur de la ligue en 1970 et 1976.  Au moment de sa retraite, il détenait les records pour le plus grand nombre de passes de touchés (333) et de verges obtenues par la passe (50 535), marques depuis surpassées par Damon Allen et Anthony Calvillo.
En 1979, il fit ses débuts sur les lignes de côté en devenant entraîneur-chef des Roughriders.  Par contre, ceux-ci étaient à la fin d’un cycle et eurent des résultats médiocres (2-14 deux saisons de suite).  Lancaster fut congédié et devint commentateur pour la CBC.

En 1982, il devint membre du Temple de la Renommée du Football Canadien.

Il eut une deuxième chance en 1991 avec les Eskimos.  Cette fois fut la bonne.  En sept saisons, sa fiche fut de 83-43.  Il ne rata jamais les séries et gagna une troisième Coupe Grey en 1993.
En 1998, il releva le défi de ramener les Tiger-Cats à la respectabilité.  Les résultats ne tardèrent pas.  La fiche de 2-16 de l’année précédente se transforma en 12-5-1 et une présence en finale de la Coupe Grey, perdue contre les Stampeders.  L’année suivante, Hamilton prit sa revanche contre Calgary et ramena la Coupe dans la ville de l’acier pour la première fois en treize ans.  Au cours de sa carrière, Lancaster se mérita donc un total de quatre Coupes Grey (1960, 1966, 1993 et 1999) et ce, pour quatre équipes différentes (Ottawa, Saskatchewan, Edmonton et Hamilton).
Les résultats allèrent par contre en déclinant jusqu’en 2003, sa dernière saison à temps plein.
En 2004, il commença à avoir de sérieux problèmes de santé, alors qu’il souffrit d’un cancer de la vessie.  En 2006, il revint sur les lignes de côté pour prendre la relève de Greg Marshall, congédié, et terminer la saison.
En 2008, il eut d’abord un cancer des poumons, avant qu’une crise cardiaque ne l’emporte, à l’âge de 69 ans.
Sources : “CFL mourns passing of Ron Lancaster”, 18 septembre 2008, tsn.ca, cfhof.ca, wikipedia.org.

dimanche 11 août 2013

Jeff Russel

Jeff Russel est né au Colorado.  Son père était toutefois un gradué de McGill en génie minier et gérait à ce moment une mine dans ce coin des États-Unis.
 
En 1917, il s’enrôla au Collège Militaire de Kingston et y joua au football.  Il gradua en 1920, tout recevant le Prix du Gouverneur-Général. 
 
Il décida ensuite de poursuivre ses études à McGill en génie électrique, tout en étant lieutenant dans la milice.  Il joua aussi bien sûr au football, comme demi offensif, sous les ordres de l’entraîneur Frank Shaughnessy.
  
En 1922, il gradua et se trouva un travail à la Montreal Light, Heat and Power Co.  Il fut aussi recruté par les Winged Wheelers du club sportif MAAA (Montreal Amateur Athletic Association).  De 1919 à 1935, c’est cette équipe qui représentait Montréal dans le « Big Four » (aujourd’hui la division est de la LCF).  Les Alouettes ne furent créées qu’en 1946.
 
En 1925, déjà son grand meneur, il devint le capitaine de l’équipe.  Il ne conserva toutefois pas ce titre très longtemps.  Le 3 mai 1926, Montréal est frappée par un important orage.  Dans le cadre de son travail, il était responsable d’une équipe chargée de réparer les lignes électriques, quand un accident funeste se produisit.  Il fut électrocuté.  Il avait 25 ans.
 
En 1928, un trophée fut créé pour honorer sa mémoire.  Curieusement, ce trophée eut quelques utilisations différentes.
 
De 1928 à 1972, il fut remis au joueur démontrant le plus de courage et d’esprit sportif.  À partir de 1973, il a été décerné au meilleur joueur de la division est.  En 1994, il a été retiré de la circulation à la demande de sa famille.  Il fut toutefois réintroduit pour récompenser le meilleur joueur de la conférence du Québec au football universitaire.
 
Jeff Russel a été admis au Temple de la Renommée du Football Canadien en 1963 et au Panthéon des Sports du Canada en 1975.
 
Sources : cfhof.ca, sportshall.ca, wikipedia.com.

mercredi 7 août 2013

Sonny Wade


Il n’y a pas seulement la performance…  Il y a aussi le timing.  Sonny Wade en est un bon exemple.  Il a connu une carrière en dents de scie et possédait des faiblesses importantes.  Toutefois, lorsque ça comptait…
Wade connut d’abord une carrière universitaire remarquable avec le Emory and Henry College, situé dans sa Virginie natale, où il s’illustra autant au football qu’au baseball et au basketball.  Il fut ensuite sélectionné en 1969 en dixième ronde, 236e au total, par les Eagles de Philadelphie.  Ayant reçu une offre similaire de leur part, il se dirigea pourtant vers Montréal, où les Alouettes se relevaient d’une saison de 3-9-2 et étaient dans une période sombre.
Utilisé comme quart et comme botteur de dégagement, il eut l’occasion d’apprendre au sein d’une équipe tout aussi médiocre (2-10-2).  Ses résultats furent à l’image de la performance de l’équipe.  Ses passes furent complétées à 47,1%, pour 12 touchés, mais pour pas moins de 30 interceptions.  Sa générosité envers les adversaires devint d’ailleurs au fil des ans pratiquement une marque de commerce.
L’année 1970 fut l’occasion d’un nouveau départ pour l’organisation.  Sam Berger (voir texte du 5 novembre 2012) acheta l’équipe et ramena d’anciens joueurs de l’époque glorieuse à Montréal.  Red O’Quinn (alors avec Ottawa) devint directeur gérant et l’unique Sam Etcheverry (voir textes des 2 et 6 juillet 2013) devint entraîneur.  Wade, comme le reste de l’équipe, fit des progrès intéressants.  Son taux de succès par la passe monta à 52,8%, pour 17 touchés.  Il fut néanmoins victime de 31 interceptions et 14 sacs.
L’équipe améliora sa fiche à 7-6-1, une première saison au-dessus de ,500 en douze ans.  Elle put ainsi participer aux séries éliminatoires et, à la surprise générale, se faufiler à la Coupe Grey pour la première fois depuis 1956.  Sur un terrain des plus boueux, Wade s’illustra et mena les Zoiseaux à une victoire de 23-10, contre Calgary.  Lors de cette victoire des Alouettes, la deuxième de leur histoire, Wade fut nommé le joueur du match.
Les années 1971 et 1972 semblèrent démontrer un retour aux années précédentes.  Les résultats de l’équipe furent moins intéressants et Wade était toujours aussi généreux de ses interceptions (27 et 26 respectivement).  Il connut même un match de sept interceptions le 24 septembre 1972, contre Calgary.
La situation s’améliora en 1973 avec l’arrivée de Marv Levy, mais Wade se blessa et ne joua qu’un match.  Lorsqu’il revint en 1974, sa place était prise.  Il dut donc joué les seconds violons derrière Jimmy Jones.  Pourtant, au match de la Coupe Grey, il fut appelé en relève.  Le ciel de Vancouver se chargea de détremper le terrain et rendre à nouveau les conditions difficiles.  Wade mena alors les Alouettes à une autre victoire, contre les Eskimos cette fois.   Il fut d’ailleurs nommé joueur offensif du match.
Même scénario en 1975, même si Wade a joué un peu plus souvent.  Les Alouettes retrouvent les Eskimos en finale, qui se déroule dans des conditions glaciales à Calgary.  Avec 3:49 à jouer, Wade est appelé en relève à Jones avec une marque de 9-7.  Il réussit une remontée intéressante qui place les Alouettes en position pour un placement décisif.  Toutefois, en raison des conditions difficiles, la remise est mal saisie par… Jones.  Don Sweet rata son placement et dut se contenter d’un simple.  Les Eskimos prirent leur revanche, 9-8.
En 1976, Jones prit la direction de Hamilton et Wade redevint numéro 1.  Ça ne l’empêcha pas d’accorder 27 interceptions, alors que l’équipe retourna à une fiche négative, 7-8-1.
Pour 1977, le poste de quart partant était destiné à Joe Barnes, mais suite à une blessure, il dut être partagé avec Wade.  La recette eut du succès.  L’équipe termina en tête de la division est (11-5) et joua la première finale au Stade Olympique.  Leurs adversaires étaient leurs éternels rivaux, les Eskimos.
Au lendemain d’une tempête de neige, au milieu d’un terrain complètement gelé, alors que la plus grosse foule de l’histoire de la Coupe Grey (68 318) s’est rendue au Stade malgré une grève des transports, les Alouettes écrasèrent les Eskimos 41-6.  Dans ce qui est devenu le Ice Bowl, les Alouettes furent aidés par l’astuce de Tony Proudfoot, qui eut l’idée de mettre des broches dans ses crampons pour améliorer sa traction et qui refila le tuyau à ses coéquipiers.  Encore une fois, Wade fut nommé le joueur offensif du match.
En raison de blessures, Wade joua peu en 1978, mais ça n’empêcha pas le scénario de se répéter.  Encore une fois, les Alouettes affrontèrent les Eskimos en finale.  Wade fut encore appelé en relève.  Il mena une remontée, mais cette fois, les Alouettes furent stoppées.  Les Eskimos mirent alors la main sur leur première de cinq Coupes consécutives, gagnant 20-13.
Les Alouettes décidèrent ensuite rajeunir l’équipe.  De son côté, Wade tenta sa chance avec les Eagles de Philadelphie, l’équipe qui l’avait initialement repêché.  Il fut toutefois blessé au camp, et c’est ainsi que se termina  sa carrière de joueur.
En dix saisons, toutes avec les Alouettes, il accumula 90 passes de touchés et un ronflant total de 169 interceptions.  Il irrita les partisans, fut pratiquement échangé en 1973 (jusqu’à ce que Hamilton change d’idée) et encore en 1977 (à Calgary), fut qualifié de lâcheur par Sam Berger mais pourtant… il détient trois titres de joueur du match de la Coupe Grey, un record qu’il détient avec Doug Flutie.  Il détient toujours le record d’équipe, avec 852 bottés de dégagements effectués.
Il retourna ensuite en Virginie, où il travailla dans l’industrie du vêtement, au niveau des ventes et du marketing.  Il est aujourd’hui à sa retraite.
Sources : « Sonny Wade decides to end professional football career », Montreal Gazette, 1er août 1979, p.15, « Retro Profile : Sonny Wade » de Brian Snelgrove, 18 août 2010 (cfl.ca), cflapedia.org, wikipedia.org.

jeudi 1 août 2013

Fred Biletnikoff


Fils d’immigrants russes établis en Pennsylvanie, Fred Biletnikoff excellait dans plusieurs sports.  Il choisit finalement le football, qu’il pratiqua à l’Université Florida State.  Repêché en 1965 par les Lions de Détroit au troisième tour, il fut également sélectionné en deuxième ronde du repêchage de l’American Football League (AFL) par les Raiders d’Oakland.  Le receveur de passe choisit finalement la nouvelle ligue et la Californie.  Il y sera jusqu’en 1978.
 
Il démontra au sein des hommes en noir une belle constance, réalisant de 1967 à 1976 dix saisons consécutives avec au moins quarante attrapés.  Pas nécessairement le plus grand ou le plus rapide, il était toutefois intelligent, avait de bonnes mains et savait se découvrir.
En 1968, il prit part au deuxième « AFL-NFL World Championship Game » (qui fut plus tard renommé « Super Bowl II ») que les Raiders perdirent devant les Packers de Green Bay.  Et bien sûr, il s’illustra lors du Super Bowl XI, en effectuant quatre attrapés, pour un total de 79 verges.  Biletnikoff y fut nommé le joueur le plus utile du match dans une victoire de 32-14 des Raiders contre les Vikings du Minnesota.  Il participa également à quatre Pro Bowls.

 
Après avoir été libéré par les Raiders et refusé les autres offres qu’il reçut de la NFL, il passa la saison 1979 loin du terrain.   C’est ensuite que Joe Scannella, l’entraîneur des Alouettes, entra en contact avec lui.  Le connaissant depuis son passage comme entraîneur des unités spéciales chez les Raiders, Scannella convainquit Biletnikoff, 37 ans, de remettre ses crampons à Montréal.  Il était à ce moment le quatrième sur la liste de ceux qui ont capté le plus de passes dans la NFL.
Il eut des résultats corrects, mais sans plus.  Sa vitesse, déjà modeste, ne s’était pas améliorée avec l’âge.  Il capta tout de même 38 passes pour 470 verges et 4 touchés.  La saison 1980 fut sa seule à Montréal.  En fait, il s’est surtout fait remarquer pour la quantité de colle dont il s’enduisait les mains, et qui laissait des résidus sur le ballon.  Tellement que le commissaire Jake Gaudaur émit une directive à ce sujet.
Son bref passage avec les Alouettes lui a tout même permis d’amorcer une autre carrière en devenant entraîneur.
Il passa ensuite du temps dans de petits collèges, avant de retourner chez les pros, dans la USFL.  Il se joignit aux Invaders d’Oakland en 1985 et aux Wranglers de l’Arizona en 1986.  Lorsque la ligue cessa ses activités, il alla passer deux saisons avec les Stampeders de Calgary, avant de finalement retourner avec les Raiders.  Il y passa dix-huit saisons, dont les dix dernières comme entraîneur des receveurs de passe.  Il y fit donc un troisième passage au Super Bowl lorsque les Raiders s’inclinèrent devant les Buccaneers en 2003.  Il prit sa retraite en 2006.
Il a été élu au Temple de la Renommée de la NFL en 1988 et à celui du football collégial américain en 1991.  D’ailleurs, depuis 1994, le meilleur receveur de passe du football collégial se voit décerner le Trophée Fred Biletnikoff.
Sur une triste note, Biletnikoff eut en 1999 la douleur de perdre sa fille, étranglée par son copain.  Comme si ce n’était pas assez, la famille dut subir le déroulement de deux procès complets, puisqu’une fois condamné pour meurtre, l’accusé réussit à le faire annuler, pour être repris.  Le deuxième procès arriva au même verdict.
Sources: Turbis, Pierre et Bruneau, Pierre, La grande histoire des Alouettes de Montréal, Les Éditions de l’Homme, 2007,
"Biletnikoff finally An Alouette" de Kevin Bacon, 25 avril 1980, Montreal Gazette, p.19.

"Man Convicted 2nd Time of Murdering Daughter Of Oakland Raiders Legend", 15 mars 2012, CBS SF Bay Area (sanfrancisco.cbs.local.com), wikipedia.org.