lundi 30 décembre 2013

Larry Pfohl


Après un stage universitaire partagé entre Penn State et Miami, Larry Pfohl se présenta à Montréal en 1979.  Après avoir été éjecté du programme de Miami suite à une dispute avec son entraîneur, il obtint un essai avec les Alouettes.  Il fit l’équipe comme joueur de ligne offensive, mais prit un certain temps à faire sa place.  Au cours de la saison, il ne joua que deux matchs : le premier, ainsi que celui de la Coupe Grey (perdue aux mains des Eskimos).
En 1980, l’absence de Dan Yochum, un joueur étoile, lui donna l’opportunité de jouer plus souvent (onze matchs).
La saison 1981 fut horrible à plusieurs points de vue.  Les ambitieux plans de Nelson Skalbania (voir texte du 8 septembre 2012) se révélèrent catastrophiques et l’équipe fit faillite.  De son côté, Pfohl vit peu d’action, étant limité à deux matchs.
Lorsque Charles Bronfman (à ce moment propriétaire des Expos) accepta de récupérer les restes des Alouettes et de redémarrer sous le nom de « Concordes », il fut entendu que deux éléments seraient exclus : l’imposant contrat du décevant quart Vince Ferragamo et celui de Pfohl, qui était en dispute salariale.  C’est ainsi que se termina sa carrière dans la LCF.
Il se tourna alors vers les Packers de Green Bay, mais il joua de malchance.  Il fut sur la liste des blessés pour toute la saison 1982 et fut libéré pendant le camp d’entraînement en 1983.  Il n’a donc joué aucun match régulier dans leur uniforme.  La saison suivante, il se retrouva dans la USFL, où il joua avec les Showboats de Memphis, les Bulls de Jacksonville et les Bandits de Tampa Bay.  Il se tourna ensuite vers la lutte.
Il débuta d’abord en Floride et prit immédiatement le nom de « Lex Luger ».  Son physique bien développé et découpé fut pour lui un atout important dans sa carrière, même s’il n’était pas entièrement naturel.  Il recevait l’apport de stéroïdes, qu’il consommait déjà lors de sa carrière de footballeur.
Il a ensuite lutté dans la WCW et la WWE.  Il a d’abord été du coté des « méchants », mais aussi été du côté des « bons ».  Il gagna également quelques titres de champion, tout en ayant un mode de vie pas très sain, comme ce fut le cas de plusieurs du milieu de la lutte de ces années.  Alcool, stéroïdes, anti-douleurs et autres drogues, combinés à un agenda de lutteur très chargé constituaient son quotidien.  De son propre aveu, il est venu près d’une surdose à des douzaines de reprises.
Il eut ensuite une relation plutôt houleuse, parsemée de violence, avec Elizabeth Hulette, l’ex Miss Elizabeth de Randy « Macho Man » Savage (et son ex-conjointe dans la vie).  En mai 2003, celle-ci fut retrouvée morte dans leur foyer, des suites d’une consommation d’un cocktail fatal de médicaments, de stéroïdes et de vodka.  Une quantité impressionnante de drogues et de stéroïdes fut alors retrouvée sur place.  Luger / Pfohl ne fut alors pas tenu responsable de la mort d’Elizabeth, mais fut arrêté en raison du contenu de sa pharmacie.  Il en reçut une amende et une peine de probation en 2005.
Lorsqu’il brisa sa probation en 2006, il fit un bref séjour en prison.  Il fit alors des efforts pour reprendre sa vie en main et devint « born again christian ».
En 2007, il eut des problèmes avec ses nerfs au niveau du cou qui le laissèrent paralysé pendant un moment.  Il s’en remit, mais pas complètement, ayant toujours besoin d’une canne.
 Il habite aujourd’hui dans la région d’Atlanta et tente de partager son expérience avec les autres pour les sensibiliser à ces problèmes.
Sources : ‘It’s over!” de Arnie Tiefenbach, 15 mai 1982, Regina Leader-Post, page B-16, “Pfohl still a hit with Packers” de Mike Christopulos, 4 août 1982, The Milwaukee Sentinel, page 4, “Lex Luger’s confessions of a drug abuse survivor” de Mike Fish, 13 septembre 2007 (sports.espn.go.com), cflapedia.com, wikipedia.org.

lundi 23 décembre 2013

Hal Patterson


Repêché par les Eagles de Philadelphie en 1954, Hal Patterson préféra l’offre des Alouettes.  Il faut dire que pendant cette période, la compétition était forte entre les deux côtés de la frontière pour attirer les meilleurs joueurs.  Se battant pratiquement à armes égales, il arrivait que la meilleure offre vienne du nord.  De plus, en tant que receveur de passes, Patterson jugeait que le jeu plus ouvert et le grand terrain du côté canadien lui conviendraient mieux.
 
 
Le moment ne pouvait pas être plus à point.  Déjà appuyé par Red O’Quinn, Sam Etcheverry se servit amplement de son bras canon pour alimenter le rapide Patterson.  Les Alouettes dominèrent alors le Big Four (ce qui est aujourd’hui la division est de la LCF) au cours des trois premières saisons de Patterson (1954, 1955 et 1956) et se rendirent à la finale de la Coupe Grey.  Par contre, en ces trois occasions, ils rencontrèrent les Eskimos sur le chemin.  Les Zoiseaux perdirent le premier match sur un jeu controversé (voir texte du 16 février 2013) et les deux suivants de façon moins serrée.
 
Sur le plan individuel, Patterson attira amplement l’attention.  En 1956, il fut le premier pointeur du Big Four (exploit qu’il répétera en 1957) et il se mérita le Trophée Schenley du meilleur joueur au Canada.  Au cours de cette saison, il réalisa des performances tout à fait mémorables.  Le 22 septembre, il réalisa un touché de 109 verges, une marque depuis égalée, mais qui pourrait difficilement être battue. 

La semaine suivante, le 29, il accumula des gains par la passe pour pas moins de 338 verges, une marque qui tient toujours et qui surpasse son équivalent dans la NFL.  Il battit aussi le record de la ligue pour les verges par la passe en une saison (1914), une marque qui tiendra jusqu’en 1983, même si Patterson accomplit son exploit dans une saison qui comptait seulement 14 matchs.  Son grand total de 2858 verges constitua un autre record, qui tiendra celui-là jusqu’en 1984.  Comme il jouait également en défense, il réalisa 5 interceptions.
 
Patterson n’était pas seulement apprécié pour ses exploits.  Sa grâce et sa classe lui valurent comme surnom « le Prince ».  Alors qu’il était célibataire, il avait jugé qu’il n’avait pas besoin d’une augmentation de salaire et demanda qu’on l’offre plutôt aux joueurs canadiens, qu’il jugeait sous-payés.
 
Le 9 novembre 1960, le monde du football montréalais fut fortement secoué par une nouvelle.  Une nouvelle administration prenait place chez les Alouettes et décida de donner un grand coup de barre.  On annonça que le formidable duo Etcheverry – Patterson prenait le chemin de Hamilton.  Suite à un cafouillage administratif (voir texte du 2 juillet 2013), Etcheverry se retrouva finalement avec les Cardinals de St.Louis de la NFL, mais Patterson prit quant à lui le chemin de la ville de l’acier, contre Don Paquette.
 
Les Alouettes prirent des années à se remettre de ce fiasco, qui fut total.  Paquette eut très peu d’impact lors de ses deux passages à Montréal (de 1961 à 1963 et en 1965) et comme si ce n’était pas assez, il fut plus tard condamné pour homicide involontaire, lorsqu’un homme avec qui il s’était battu mourut. 
 
De son côté, Patterson se joignit à une équipe déjà forte à Hamilton.  Malgré que ses dernières années à Montréal furent marquées par des blessures, il y montra alors qu’il était toujours au sommet de sa forme, en faisant partie de l’équipe d’étoiles de la ligue en 1962, 1963 et 1964.  Mais surtout, il put enfin mettre la main sur la Coupe Grey.  En sept saisons à Hamilton, les Ticats atteignirent la finale à six reprises, remportant les grands honneurs en 1963, 1965 et 1967.
 
Il prit sa retraite suite à la victoire à la Coupe Grey en 1967.  Il a par la suite été élu membre du Temple de le Renommée du Football Canadien en 1971.  Les Alouettes ont retiré son numéro 75 en 2008.  Le Prince est décédé en 2011, à l’âge de 79 ans.
 
Sources :

Lemay, Daniel, Montréal Football : un siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.86-87,
 
« Hal Patterson 1932-2011 : le Prince Hal est mort » de Daniel Lemay, 22 novembre 2011, La Presse (cyberpresse.ca), « Murder warrant out for ex-Al Paquette » Canadian Press, 4 septembre 1972, Montreal Gazette, p.22, cflapedia.com, wikipedia.org.

mardi 17 décembre 2013

Gerry James


En 1952, alors qu’il n’avait pas encore 18 ans et qu’il venait de terminer son secondaire, Gerry James devint le deuxième plus jeune joueur à faire sa place au football canadien.  (Le plus jeune fut Tommy Manastersky, voir texte du 16 octobre 2012.)  Il se joignit alors aux Blue Bombers de Winnipeg, suivant ainsi les traces de son père Eddie, qui joua pour les Bombers dans les années 1930.
 
 
Au début, il fut principalement utilisé sur les unités spéciales, mais son utilisation augmenta avec les années.  En 1954, ses 576 verges accumulées au sol, additionnées aux 138 par la passe et aux 483 sur des retours de botté lui valurent de recevoir le premier Trophée Schenley remis au meilleur joueur canadien de la ligue.
 
Cette saison compta aussi d’autres premières.  James avait continué à jouer au hockey.  Une fois la saison de football terminée, il s’alignait avec les Marlboros de Toronto.  Au cours de la saison 1954-55, il joua son premier match dans la LNH lorsqu’il fut rappelé par les Maple Leafs pour un match à Montréal.  De retour avec les Marlboros, il fit partie de l’équipe championne de la Coupe Memorial.
 
À son retour avec les Bombers en 1955, il se surpassa avec 1205 verges au sol et une nomination au sein l’équipe d’étoiles de l’Ouest.  Une fois sa saison terminée, il se joignit sur une base régulière aux Leafs, pour une campagne néanmoins amputée et limitée à 46 matchs.

Il dut renoncer à sa saison 1956 de football en raison d’une blessure, mais il revint en force en 1957, avec un total de 1661 verges et 19 touchés, un de moins que le record à ce moment.  Par contre, ses 18 touchés au sol constituaient quant à eux un record, qui ne fut égalisé qu’en 1981, avant d’être battu par Mike Pringle en 2000.  Sa performance lui valut une autre nomination au sein de l’équipe d’étoiles et un autre Schenley pour le meilleur joueur canadien.  Les Bombers se rendirent à la finale de la Coupe Grey, mais perdirent contre Hamilton 32-7, dans un match d’après-midi.  Comme le match était disputé à Toronto, il put ensuite se rendre au Gardens pour jouer son premier match de l’année avec les Leafs.  James termina sa journée avec une victoire et une défaite, puisque Toronto battit Boston, 3-2.

James remporta sa première Coupe Grey en 1958, mais une blessure de football lui fit rater sa saison de hockey au complet.  Après une autre Coupe Grey en 1959 (il en ajoutera deux autres, en 1961 et en 1962), il devait prendre un peu de répit.  Par contre, les Leafs eurent encore besoin de lui et il reprit le collier.  Et comme ils se rendirent jusqu’en finale, James devint le seul à participer aux finales de la Coupe Grey et de la Coupe Stanley la même année.  (L’unique Lionel Conacher a réalisé cet exploit, mais durant des années différentes.)  Toronto perdit toutefois la finale contre les Canadiens, qui gagnèrent ainsi leur cinquième Coupe consécutive.
 
C’est de cette façon que se termina la carrière de James dans la Ligue Nationale.  Il alla par contre ensuite jouer un peu en Suisse, avant de jouer au niveau senior.
 
Pour ce qui est du football, il demeura avec les Bombers jusqu’en 1962, où il joua de moins en moins dans le champ arrière et de plus en plus comme botteur.  (Ce n’est que plus tard qu’être botteur devint une spécialité.)  Il fut ensuite libéré par l’entraîneur Bud Grant, chose qu’il n’a pas vraiment appréciée.
 
Il revint en 1964 avec les Roughriders de la Saskatchewan, une autre équipe avec qui son père avait jouée. 
 
Il fut par la suite entraîneur de hockey au niveau junior A en Saskatchewan.   Il fut aussi derrière le banc des Warriors de Moose Jaw de la WHL en 1988-89.
 
En 1981, il alla rejoindre son père au Temple de la Renommée du Football Canadien.
 
Sources : “Gerry James did it all in storied sports career” de Jim Bender, 21 octobre 2011, Winnipeg Sun (winnipegsun.com), cflapedia.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

jeudi 12 décembre 2013

Kaye Vaughan


Originaire du Kansas, Kaye Vaughan fut repêché en 1953 par les Colts de Baltimore en 12e ronde.  Il se dirigea toutefois plutôt vers Ottawa, avec les Rough Riders.

 
Joueur de ligne, il jouait des deux côtés, ce qui était assez courant à l’époque.  Il fut nommé à six reprises sur l’équipe d’étoiles de l’est en offensive et quatre fois pour son travail défensif.  (À noter qu’à cette époque, il n’y avait pas d’équipe d’étoiles pour la ligue, chose qui ne viendra qu’à partir de 1962.  Il y en avait seulement une pour chacune des deux divisions.)  Il fut aussi nommé meilleur joueur de ligne de la ligue à deux reprises : en 1956 et en 1957.

 
Il demeura à Ottawa pendant douze saisons, au cours desquels il ne marqua des points qu’une seule fois.  Il sut toutefois choisir son occasion, puisqu’il recouvrit un échappé pour ensuite marquer un touché au cours du quatrième quart de la Coupe Grey de 1960.  Le match se termina par une victoire des Riders, 16-6.
Il prit sa retraite en 1964, mais tenta un retour en 1966 avec les Alouettes.  S’étant blessé après deux matchs, il se retira alors définitivement.
Reconnu comme un gentleman, il forma au cours de sa carrière un couple tout étoile du monde du sport, en épousant la skieuse québécoise Lucille Wheeler.  Cette dernière est la gagnante d’une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Cortina d’Ampezzo en 1956 et championne du monde en descente et en slalom géant de 1958, année où elle s’est également méritée le Trophée Lou-Marsh.  Le ski est dans la famille Wheeler depuis un moment, puisque c'est son grand-père qui avait construit le Centre Gray Rocks de Mont-Tremblant, en 1905.
Le couple, qui a eu deux enfants, habite toujours dans les Cantons de l’Est.
Sources : cflapedia.com, wikipedia.org.

samedi 7 décembre 2013

Don Getty


Né à Westmount pendant la Grande Dépression, Don Getty passa son enfance dans plusieurs villes, ayant à suivre sa famille.
 
Rendu à l’université, il s’inscrivit en administration à Western Ontario, à London.  Il fut aussi quart-arrière des Mustangs, qu’il mena au championnat universitaire de l’est deux ans de suite.  Il joua aussi au basketball.
 
Il débuta ensuite une carrière professionnelle avec les Eskimos d’Edmonton.  De 1955 à 1965, il joua comme quart-arrière.  Son rôle consistait principalement à être le substitut du grand Jackie Parker.  (voir texte 16 février 2013)  Par contre, comme ce dernier était très versatile, il arrivait relativement fréquemment que Parker joue comme demi offensif, pendant que Getty jouait au poste de quart. 
 
En tant que canadien à cette position, Getty est troisième dans l’histoire de la ligue pour le nombre de verges gagnées par la passe, derrière Russ Jackson et Gerry Dattilio, avec 8952.  Il a fait partie de l’équipe gagnante de la Coupe Grey en 1955 et 1956 (les deux fois contre les Alouettes).  Getty marqua d’ailleurs deux touchés lors de la finale de 1956.
 
En 1959, il fut désigné meilleur joueur canadien de ce qui est aujourd’hui la division ouest.
 
En 1965, Peter Lougheed (aussi un ex-joueur des Eskimos voir texte du 14 septembre 2012) devint chef du Parti Progressiste-Conservateur de l’Alberta et le convainquit d’être candidat.  À ce moment, le parti n’avait aucun député à la législature et faisait face au gouvernement du Crédit social, en place depuis 35 ans, sans interruption.  L’élection eut lieu en 1967, où Lougheed devint chef de l’opposition.  De son côté, Getty remporta son élection et devint député. 
 
En 1971, son parti prit le pouvoir et il devint ministre des affaires intergouvernementales, et plus tard ministre de l’énergie (portefeuille des plus importants pour l’Alberta).  Il siégea à la législature jusqu’en 1979.
 
En 1985, il revint en politique pour devenir chef du parti et premier ministre de l’Alberta et ce, jusqu’en 1992.  Pendant son règne, il a vu le prix du pétrole baisser et a dû gérer les finances de la province productrice en conséquence.  Il a aussi été un supporter de l’Accord du Lac Meech et de l’Accord de Charlottetown.
 
En 1992, Getty fut honoré par les Eskimos, en étant intégré à leur mur d’honneur.
 
Pour ce qui est du Parti Progressiste-Conservateur de l’Alberta, il est toujours au pouvoir, sans interruption depuis 1971.
 
Sources :  assembly.ab.ca, cflapedia.com, wikipedia.org.

lundi 2 décembre 2013

Red O'Quinn


John « Red » O’Quinn débuta sa carrière professionnelle en 1950 avec les Bears de Chicago.  Au cours de l’année suivante, il fut échangé aux Eagles de Philadelphie.
En 1952, il traversa la frontière pour venir rejoindre « Peahead » Walker, son entraîneur lors de son passage universitaire à Wake Forest.  Walker était nouvellement installé à la tête des Alouettes et fit signe à plusieurs de ses anciens joueurs, comme Ray Cicia (voir texte du 10 avril 2013), Ed Bradley et Jim Staton.
L’équipe connut une saison difficile, mais l’arrivée d’O’Quinn et de surtout, Sam Etcheverry (voir texte du 2 juillet 2013), donnait de l’espoir.  Dès sa première saison, O’Quinn fut nommé sur l’équipe d’étoiles, honneur qu’il se méritera également les trois années suivantes, pour un total de cinq au cours de sa carrière.
En 1954, l’arrivée de Hal Patterson lui permit de former un duo de receveurs du tonnerre pour capter les passes d’Etcheverry.  Les résultats ne se firent pas attendre.   O’Quinn accumula 1024 verges et 6 touchés, pendant que Patterson en accumula de son côté 709, pour 5 touchés.  L’équipe se retrouva en finale de la Coupe Grey avec le statut de favoris face aux Eskimos, mais perdit le match sur un jeu à la toute fin.  (voir texte du 16 février 2013)  O’Quinn ne pouvait par contre aucunement être blâmé pour la défaite, lui qui y a capté 13 passes pour 316 verges (un record), incluant une de 90.
Les années 1955 et 1956 furent semblables.  O’Quinn, Patterson et Etcheverry s’illustrèrent.  O’Quinn fut d’ailleurs le meneur au niveau de la ligue pour le nombre de passes captées, titre qu’il répéta en 1957 et en 1958.  Les Alouettes obtinrent ainsi des résultats plus qu’enviables, mais se heurtèrent aux Eskimos en finale de la Coupe Grey.  
Après la saison 1959, même s’il était toujours le meneur dans l’est pour le nombre de passes captées, il prit sa retraite.  En carrière, il capta 499 passes, pour 7699 verges et 34 touchés.  Ses marques pour les verges et les passes constituèrent un sommet d’équipe pendant longtemps, mais elles sont maintenant surpassées par Ben Cahoon.

Il collabora pendant un moment à la Gazette et travailla au niveau promotionnel pour Pratt & Whitney, mais en 1963, il fut nommé directeur-gérant des Rough Riders d’Ottawa.  Il les aida alors à finalement avoir le dessus sur les Ticats qui dominaient l’est depuis un moment, en les menant à trois finales de la Coupe Grey (1966, 1968 et 1969, dont les deux dernières furent remportées par Ottawa).
Suite à ce dernier triomphe, O’Quinn causa une surprise en reprenant la route de Montréal.  Sam Berger (voir texte du 5 novembre 2012) venait de vendre les Rough Riders pour acheter les Alouettes, alors en grande difficulté.  Pour redonner du lustre aux Oiseaux, il amena avec lui O’Quinn, qui avait connu la gloire à Montréal avec Etcheverry, qui fut de son côté nommé entraîneur-chef.  La décision ne fut pas très bien accueillie à Ottawa…
Les Alouettes ne tardèrent pas à en récolter des dividendes.  L’équipe montra une fiche de 7-6-1, ce qui était une amélioration par rapport à la décennie de médiocrité que venait de subir les partisans.  Et comme si ce n’était pas assez, Montréal se faufila jusqu’en finale et causa une surprise en remportant sa première Coupe depuis 1949.  Pour O’Quinn, avec les deux qu’il avait gagnées à Ottawa, ça en faisait trois de suite.
Par contre, les Alouettes retombèrent sur terre assez vite.  Au cours de la saison 1971, ils montrèrent une fiche de 6-8 et ils ratèrent les séries.  Les relations entre O’Quinn et Etcheverry furent par moments tendues et avant la saison suivante, O’Quinn fut congédié.
Élu au Temple de la Renommée de Wake Forest en 1975, à celui du Football Canadien en 1981 et à celui des Sports de Caroline du Nord en 1982, Red O’Quinn est décédé en 2002, à l’âge de 76 ans.
Sources : Sources : Lemay, Daniel, Montréal Football, Un siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.163 à 171,
“Red O’Quinn Interested in Possible Job With Rough Riders” de Vern De Geer, 9 novembre 1962, Montreal Gazette, p.19, ”Berger says contract a legal issue” de Doug Gilbert, 15 juillet 1972, Montreal Gazette, p.21, cflapedia.com, wikipedia.org.