Après
un stage universitaire partagé entre Penn State et Miami, Larry Pfohl se
présenta à Montréal en 1979. Après avoir
été éjecté du programme de Miami suite à une dispute avec son entraîneur, il
obtint un essai avec les Alouettes. Il
fit l’équipe comme joueur de ligne offensive, mais prit un certain temps à faire
sa place. Au cours de la saison, il ne
joua que deux matchs : le premier, ainsi que celui de la Coupe Grey
(perdue aux mains des Eskimos).
En
1980, l’absence de Dan Yochum, un joueur étoile, lui donna l’opportunité de
jouer plus souvent (onze matchs).
La
saison 1981 fut horrible à plusieurs points de vue. Les ambitieux plans de Nelson Skalbania (voir texte du 8 septembre 2012) se révélèrent catastrophiques et l’équipe fit
faillite. De son côté, Pfohl vit peu
d’action, étant limité à deux matchs.
Lorsque
Charles Bronfman (à ce moment propriétaire des Expos) accepta de récupérer les
restes des Alouettes et de redémarrer sous le nom de « Concordes »,
il fut entendu que deux éléments seraient exclus : l’imposant contrat du
décevant quart Vince Ferragamo et celui de Pfohl, qui était en dispute
salariale. C’est ainsi que se termina sa
carrière dans la LCF.
Il
se tourna alors vers les Packers de Green Bay, mais il joua de malchance. Il fut sur la liste des blessés pour toute la
saison 1982 et fut libéré pendant le camp d’entraînement en 1983. Il n’a donc joué aucun match régulier dans
leur uniforme. La saison suivante, il se
retrouva dans la USFL, où il joua avec les Showboats de Memphis, les Bulls de
Jacksonville et les Bandits de Tampa Bay.
Il se tourna ensuite vers la lutte.
Il
débuta d’abord en Floride et prit immédiatement le nom de « Lex Luger ». Son physique bien développé et découpé fut
pour lui un atout important dans sa carrière, même s’il n’était pas entièrement
naturel. Il recevait l’apport de
stéroïdes, qu’il consommait déjà lors de sa carrière de footballeur.
Il
a ensuite lutté dans la WCW et la WWE.
Il a d’abord été du coté des « méchants », mais aussi été
du côté des « bons ». Il gagna
également quelques titres de champion, tout en ayant un mode de vie pas très
sain, comme ce fut le cas de plusieurs du milieu de la lutte de ces années. Alcool, stéroïdes, anti-douleurs et autres
drogues, combinés à un agenda de lutteur très chargé constituaient son
quotidien. De son propre aveu, il est
venu près d’une surdose à des douzaines de reprises.
Il
eut ensuite une relation plutôt houleuse, parsemée de violence, avec Elizabeth
Hulette, l’ex Miss Elizabeth de Randy « Macho Man » Savage (et son
ex-conjointe dans la vie). En mai 2003,
celle-ci fut retrouvée morte dans leur foyer, des suites d’une consommation
d’un cocktail fatal de médicaments, de stéroïdes et de vodka. Une quantité impressionnante de drogues et de
stéroïdes fut alors retrouvée sur place.
Luger / Pfohl ne fut alors pas tenu responsable de la mort d’Elizabeth,
mais fut arrêté en raison du contenu de sa pharmacie. Il en reçut une amende et une peine de
probation en 2005.
Lorsqu’il
brisa sa probation en 2006, il fit un bref séjour en prison. Il fit alors des efforts pour reprendre sa
vie en main et devint « born again christian ».
En
2007, il eut des problèmes avec ses nerfs au niveau du cou qui le laissèrent
paralysé pendant un moment. Il s’en
remit, mais pas complètement, ayant toujours besoin d’une canne.
Il
habite aujourd’hui dans la région d’Atlanta et tente de partager son expérience
avec les autres pour les sensibiliser à ces problèmes.
Sources : ‘It’s
over!” de Arnie Tiefenbach, 15 mai 1982, Regina Leader-Post, page B-16, “Pfohl
still a hit with Packers” de Mike Christopulos, 4 août 1982, The Milwaukee
Sentinel, page 4, “Lex Luger’s confessions of a drug abuse survivor” de Mike
Fish, 13 septembre 2007 (sports.espn.go.com), cflapedia.com, wikipedia.org.