Après être passé par l’université et
l’armée, Jack Gotta se retrouva avec les Browns de Cleveland en 1956, mais il
ne fit pas l’équipe.
L’année suivante, il eut une invitation
des Stampeders de Calgary, avec plus de succès cette fois.
En défensive, il jouait comme secondeur et
comme maraudeur. En offensive, il jouait
comme receveur de passe.
En 1960, il signa avec les Roughriders de
la Saskatchewan. Il y demeura jusqu’en
1964, alors qu’il fut libéré au cours de la saison. Il termina l’année avec les Alouettes, avant
de prendre sa retraite comme joueur.
Il retourna ensuite en Saskatchewan
l’année suivante, mais comme assistant-entraîneur cette fois. En 1967, il prit le même poste, mais avec
Ottawa cette fois.
En 1970, il eut sa première chance comme
entraîneur-chef, mais dans un contexte particulièrement difficile. Il dut prendre la place du légendaire Frank
Clair (voir texte du 24 juillet 2013), qui venait de mener son équipe à la Coupe Grey. Clair fut promu directeur-gérant pour
remplacer Red O’Quinn (voir texte du 2 décembre 2013), parti à Montréal.
Et comme si ce n’était pas assez, les Riders perdirent également leur
quart étoile Russ Jackson. (voir texte du 4 décembre 2012) Gotta
vit donc passer les Riders de champions de la Coupe Grey à derniers de la
division est. Leur fiche passa de 11-3 à
4-10.
La direction des Riders se montra
néanmoins patiente avec lui et la décision finit par payer. Gotta se mérita le Trophée Annis-Stukus
(remis au meilleur entraîneur, voir texte du 18 juillet 2014) en 1972 et en 1973. Cette dernière année, Ottawa se mérita
également la Coupe Grey.
En 1974, Gotta se laissa tenter par
l’aventure de la World Football League (WFL), une nouvelle ligue qu’on tentait
de démarrer aux États-Unis. Il prit donc
la tête des Americans de Birmingham. Avec
l’ex-Alouette George Mira au poste de quart, les Americans compilèrent une
fiche de 15-5, en plus d’avoir le dessus sur les Blazers de la Florida au
premier World Bowl. Au moment de se
rendre sur le terrain pour le match ultime, les joueurs savaient qu’il n’y
avait plus d’argent pour les payer.
Le succès sur le terrain ne se transforma
par contre pas par un succès financier et les Americans firent faillite. Les salaires versés pour attirer des joueurs
établis dans la nouvelle ligue finirent par être lourds à supporter. La ligue, quoique très vacillante, revint
pour une deuxième saison. Un autre
groupe opéra une équipe à Birmingham, cette fois nommé les Vulcans. Gotta fit à nouveau partie de l’aventure,
mais seulement à titre de directeur-gérant.
Il ne revint pas sur les lignes de côté.
Après un départ de 9-3, les Vulcans
disparurent à leur tour, tout comme le reste de la ligue, qui ne termina même
pas sa saison.
En 1977, malgré de l’intérêt de la part
des Bears de Chicago, il retourna à Calgary, comme entraîneur et
directeur-gérant. En 1978, il remporta
un troisième Trophée Annis-Stukus, alors que les Stamps redevinrent
respectables avec une saison de 9-4-3.
Après la saison 1979, il laissa sa place sur les
lignes de côté pour se concentrer sur son travail au deuxième étage. Devant les résultats peu reluisants des
Stamps, il reprit sa tâche d’entraîneur-chef en 1982 et 1983, au grand plaisir
des journalistes. En plus d’être
sympathique et passionné, Gotta les faisait rire et leur donnait de bonnes
histoires. Par contre, les performances de
l’équipe sur le terrain finirent par le rattraper. Malgré une fiche de 8-8, Calgary rata les
séries et Gotta fut congédié.
Après un bref passage comme analyste au
réseau CTV, il eut la chance devenir entraîneur d’une autre équipe pour
laquelle il avait déjà joué, la Saskatchewan.
Les résultats ne furent toutefois pas mieux et après deux saisons et une
fiche cumulative de 11-22-1, il fut à nouveau congédié.
Il s’établit alors à Calgary. Il est décédé en 2013, à l’âge de 83 ans.
Sources :
″Former CFL player, coach and GM Jack Gotta dies at 83″ d’Allan Maki, 29 juin
2013, The Globe and Mail (theglobeandmail.com), cflapedia.com, stampeders.com, wikipedia.com.