John « Red » O’Quinn débuta sa
carrière professionnelle en 1950 avec les Bears de Chicago. Au cours de l’année suivante, il fut échangé
aux Eagles de Philadelphie.
En 1952, il traversa la frontière pour venir
rejoindre « Peahead » Walker, son entraîneur lors de son passage
universitaire à Wake Forest. Walker
était nouvellement installé à la tête des Alouettes et fit signe à plusieurs de
ses anciens joueurs, comme Ray Cicia (voir texte du 10 avril 2013), Ed Bradley et Jim Staton.
L’équipe connut une saison difficile, mais
l’arrivée d’O’Quinn et de surtout, Sam Etcheverry (voir texte du 2 juillet 2013), donnait de l’espoir. Dès sa première saison, O’Quinn fut nommé sur
l’équipe d’étoiles, honneur qu’il se méritera également les trois années
suivantes, pour un total de cinq au cours de sa carrière.
En 1954, l’arrivée de Hal Patterson lui permit
de former un duo de receveurs du tonnerre pour capter les passes
d’Etcheverry. Les résultats ne se firent
pas attendre. O’Quinn accumula 1024
verges et 6 touchés, pendant que Patterson en accumula de son côté 709, pour 5
touchés. L’équipe se retrouva en finale
de la Coupe Grey
avec le statut de favoris face aux Eskimos, mais perdit le match sur un jeu à la
toute fin. (voir texte du 16 février 2013) O’Quinn ne pouvait
par contre aucunement être blâmé pour la défaite, lui qui y a capté 13 passes
pour 316 verges (un record), incluant une de 90.
Les années 1955 et 1956 furent
semblables. O’Quinn, Patterson et
Etcheverry s’illustrèrent. O’Quinn fut
d’ailleurs le meneur au niveau de la ligue pour le nombre de passes captées,
titre qu’il répéta en 1957 et en 1958.
Les Alouettes obtinrent ainsi des résultats plus qu’enviables, mais se
heurtèrent aux Eskimos en finale de la Coupe Grey.
Après la saison 1959, même s’il était toujours
le meneur dans l’est pour le nombre de passes captées, il prit sa
retraite. En carrière, il capta 499 passes,
pour 7699 verges et 34 touchés. Ses
marques pour les verges et les passes constituèrent un sommet d’équipe pendant
longtemps, mais elles sont maintenant surpassées par Ben Cahoon.
Il collabora pendant un moment à la Gazette et travailla au niveau promotionnel pour Pratt & Whitney, mais en 1963, il fut nommé directeur-gérant des Rough Riders d’Ottawa. Il les aida alors à finalement avoir le dessus sur les Ticats qui dominaient l’est depuis un moment, en les menant à trois finales de
Suite à ce dernier triomphe, O’Quinn causa une
surprise en reprenant la route de Montréal.
Sam Berger (voir texte du 5 novembre 2012) venait de vendre les Rough Riders pour acheter les Alouettes,
alors en grande difficulté. Pour
redonner du lustre aux Oiseaux, il amena avec lui O’Quinn, qui avait connu la
gloire à Montréal avec Etcheverry, qui fut de son côté nommé
entraîneur-chef. La décision ne fut pas
très bien accueillie à Ottawa…
Les Alouettes ne tardèrent pas à en récolter
des dividendes. L’équipe montra une
fiche de 7-6-1, ce qui était une amélioration par rapport à la décennie de
médiocrité que venait de subir les partisans.
Et comme si ce n’était pas assez, Montréal se faufila jusqu’en finale et
causa une surprise en remportant sa première Coupe depuis 1949. Pour O’Quinn, avec les deux qu’il avait gagnées
à Ottawa, ça en faisait trois de suite.
Par contre, les Alouettes retombèrent sur
terre assez vite. Au cours de la saison
1971, ils montrèrent une fiche de 6-8 et ils ratèrent les séries. Les relations entre O’Quinn et Etcheverry
furent par moments tendues et avant la saison suivante, O’Quinn fut congédié.
Élu au Temple de la Renommée de Wake Forest en
1975, à celui du Football Canadien en 1981 et à celui des Sports de Caroline du
Nord en 1982, Red O’Quinn est décédé en 2002, à l’âge de 76 ans.
Sources : Sources : Lemay, Daniel, Montréal Football, Un
siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.163 à 171,
“Red O’Quinn Interested in Possible Job With Rough
Riders” de Vern De Geer, 9 novembre 1962, Montreal Gazette, p.19, ”Berger says
contract a legal issue” de Doug Gilbert, 15 juillet 1972, Montreal Gazette,
p.21, cflapedia.com, wikipedia.org.
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