Après un
passage remarqué à l’Université Queen’s de Kingston, Ron Stewart se dirigea en
1958 vers Ottawa, pour s’aligner avec les Rough Riders. Malgré sa petite taille pour un demi offensif
(5’ 8’’ 180 lbs),
il s’y illustra pendant treize saisons.
Il faut dire qu’au départ, il était surtout utilisé pour les retours de
botté. Son coéquipier Dave Thelan
occupait la majeure partie du champ arrière.
Il fit
toutefois sa place au cours de la saison 1960.
Entre autres, lors du match du 10 octobre contre les Alouettes, il
accumula 287 verges en 16 courses, ce qui constituait à ce moment et
constitue toujours un
record. Il marqua également quatre
touchés, soit un par quart. Il termina
sa saison avec 1020 verges (pour une moyenne de 7,3) et 15 touchés au sol. Ces statistiques lui permirent de terminer
deuxième de la ligue, derrière Thelan.
Il ajouta à cela 240 verges et un touché par la passe. Stewart fut nommé meilleur joueur canadien de
la ligue et Ottawa gagna la Coupe Grey. Ce ne sera pas la seule. Il la gagna également en 1968 et 1969, en
plus se rendre en finale en 1966. Lors
de celle de 1969, il capta deux passes de touchés, pour 80 et 32 verges.
Comme Russ
Jackson (voir texte du 4 décembre 2012) passa également toute sa carrière à Ottawa et joua à peu près durant
les mêmes années que Stewart, les Rough Riders se retrouvèrent donc pendant
plusieurs saisons avec une combinaison canadienne quart – demi offensif, deux
positions pourtant habituellement occupées par des américains.
Suite à sa
retraite en 1970, il fut intronisé à plusieurs temples de la renommée (Queen’s, Ottawa, football canadien et sports
du Canada).
Il alla
également compléter ses études en droit, ce qui lui permit d’entreprendre une
nouvelle carrière, comme ombudsman du système correctionnel, en 1977. Il occupa ce poste jusqu’à sa retraite en
2003.
En 2006, il
fut la cible de Sheila Fraser, la vérificatrice-générale du Canada. Son rapport fut cinglant.
Stewart
n’était apparemment pas très assidu à son travail, passant beaucoup de temps à
son chalet, isolé et accessible seulement par bateau. Il aurait touché environ 325 000$ en
salaire plutôt discutable, en paie de vacances et en dépenses. Il aurait aussi versé 260 000$ de bonus
à partir de surplus budgétaire à ses employés, déguisés sous forme de temps
supplémentaire.
De plus, il aurait
fait plusieurs voyages pour son travail dans des villes qui s’adonnaient
également à accueillir la Coupe Grey.
Suite à cette
controverse, Stewart a finalement accepté de rembourser 77 500$.
Sources :
“Ron Stewart’s Second Office”, 30 novembre 2006, The Ottawa Citizen
(canada.com), “The Auditor-General’s Top 10” de Tamsim McMahon, 30 mai 2011, The
National Post (nationalpost.com), cflapedia.com, wikipedia.org.
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