Après un passage à l’Université
Concordia, le natif d’Alma André Bolduc a été embauché comme agent libre, par
les Rough Riders d’Ottawa en 1996.
La franchise traversait toutefois
une longue période de médiocrité. Une
suite de performances désolantes sur le terrain, alimentée par une série de
propriétaires incompétents, excentriques ou un peu (beaucoup) des deux et des
histoires absurdes avaient rendu cette franchise vieille de plus de 120 ans
complètement exsangue.
Le dernier de cette lignée était
Horn Chen, un homme d’affaires de Chicago.
Il avait déjà été impliqué dans le hockey professionnel, avec entre
autres le Chill de Columbus de la East Coast
Hockey League (ECHL) et d’autres clubs de la CHL.
Chen mit pratiquement tous ses œufs
dans le même panier. Il récupéra le
quart-arrière David Archer, des défunts Texans de San Antonio, et lui offrit un
salaire autour de 700 000$. Ceci
laissa bien peu de ressources pour les autres postes de dépenses d’une équipe
déjà fragile financièrement, incluant bien sûr les salaires des autres joueurs,
qui devaient se contenter de peu.
Bolduc fit montre malgré tout de
beaucoup d’enthousiasme. En tant que l’un
des très rares francos de l’équipe, il devint de facto son porte-parole du côté francophone. On le
voyait souvent dans les médias et s’impliqua beaucoup dans la communauté. Il eut également du succès
sur le terrain. Participant à tous les
matchs, il joua comme demi-inséré, captant 32 passes, pour 287 verges et un
touché, et amassant 121 verges au sol.
Tous ses efforts ne suffirent toutefois
pas. Chen montra très peu d’intérêt pour
son équipe. On le voyait tellement peu
que certains se demandèrent ironiquement si Chen n’était pas un fantôme ou s’il
existait vraiment. L’équipe fut
pratiquement laissée à elle-même et termina avec une fiche de 3-15, une
dix-septième saison consécutive sans jouer pour une moyenne supérieure à
.500. L’équipe avec une glorieuse histoire
fut finalement dissoute. Bolduc fut éligible
au repêchage de dispersion et fut choisi par les Eskimos.
Son temps de jeu diminua, mais le
changement eut comme avantage de le voir se joindre à une équipe gagnante. Les Eskimos gagnèrent la division ouest
(12-6), mais ils perdirent la finale de l’ouest par un maigre point (31-30
contre Saskatchewan).
Il fut toutefois libéré par Edmonton
et il se joignit l’année suivante aux Alouettes. Il y passa quatre saisons, où l’équipe montra
une fiche combinée plus que respectable de 45-26-1 et où elle effectua un
retour à la finale de la
Coupe Grey , après une absence de 21 ans (en 2000, perdue face
aux Lions).
À sa retraite, il devint instructeur
des Carabins de l’Université de Montréal en 2002, et en 2007, il prit la tête
du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.
C’est sous sa gouverne que l’équipe afficha sa première saison gagnante
(5-3 en 2008). En 2011, elle connut sa
meilleure saison (7-2) et Bolduc fut nommé meilleur entraîneur du football universitaire
au Québec.
Toutefois, son contrat venait à
échéance et comme il désirait consacrer plus de temps à sa jeune famille, il ne
demanda pas qu’il soit renouvelé. Il fut
remplacé par son adjoint, David Lessard.
Sources :
“André Bolduc quitte son poste » de Sébastien Lajoie, 19 novembre 2011, La
Tribune (cyberpresse.ca), cflapedia.com, cfl-scrapbook.no-ip.org, dragonspsg.csbe.qc.ca,
wikipedia.org.
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