samedi 4 mai 2013

André Bolduc


Après un passage à l’Université Concordia, le natif d’Alma André Bolduc a été embauché comme agent libre, par les Rough Riders d’Ottawa en 1996.
 
La franchise traversait toutefois une longue période de médiocrité.  Une suite de performances désolantes sur le terrain, alimentée par une série de propriétaires incompétents, excentriques ou un peu (beaucoup) des deux et des histoires absurdes avaient rendu cette franchise vieille de plus de 120 ans complètement exsangue.
 
Le dernier de cette lignée était Horn Chen, un homme d’affaires de Chicago.  Il avait déjà été impliqué dans le hockey professionnel, avec entre autres le Chill de Columbus de la East Coast Hockey League (ECHL) et d’autres clubs de la CHL.
 
Chen mit pratiquement tous ses œufs dans le même panier.  Il récupéra le quart-arrière David Archer, des défunts Texans de San Antonio, et lui offrit un salaire autour de 700 000$.   Ceci laissa bien peu de ressources pour les autres postes de dépenses d’une équipe déjà fragile financièrement, incluant bien sûr les salaires des autres joueurs, qui devaient se contenter de peu.
 
Bolduc fit montre malgré tout de beaucoup d’enthousiasme.  En tant que l’un des très rares francos de l’équipe, il devint de facto son porte-parole du côté francophone.  On le voyait souvent dans les médias et s’impliqua beaucoup dans la communauté.  Il eut également du succès sur le terrain.  Participant à tous les matchs, il joua comme demi-inséré, captant 32 passes, pour 287 verges et un touché, et amassant 121 verges au sol.
 
Tous ses efforts ne suffirent toutefois pas.  Chen montra très peu d’intérêt pour son équipe.  On le voyait tellement peu que certains se demandèrent ironiquement si Chen n’était pas un fantôme ou s’il existait vraiment.  L’équipe fut pratiquement laissée à elle-même et termina avec une fiche de 3-15, une dix-septième saison consécutive sans jouer pour une moyenne supérieure à .500.  L’équipe avec une glorieuse histoire fut finalement dissoute.  Bolduc fut éligible au repêchage de dispersion et fut choisi par les Eskimos.    
 
Son temps de jeu diminua, mais le changement eut comme avantage de le voir se joindre à une équipe gagnante.  Les Eskimos gagnèrent la division ouest (12-6), mais ils perdirent la finale de l’ouest par un maigre point (31-30 contre Saskatchewan). 

 
Il fut toutefois libéré par Edmonton et il se joignit l’année suivante aux Alouettes.  Il y passa quatre saisons, où l’équipe montra une fiche combinée plus que respectable de 45-26-1 et où elle effectua un retour à la finale de la Coupe Grey, après une absence de 21 ans (en 2000, perdue face aux Lions).
 
À sa retraite, il devint instructeur des Carabins de l’Université de Montréal en 2002, et en 2007, il prit la tête du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.  C’est sous sa gouverne que l’équipe afficha sa première saison gagnante (5-3 en 2008).  En 2011, elle connut sa meilleure saison (7-2) et Bolduc fut nommé meilleur entraîneur du football universitaire au Québec.
 
Toutefois, son contrat venait à échéance et comme il désirait consacrer plus de temps à sa jeune famille, il ne demanda pas qu’il soit renouvelé.  Il fut remplacé par son adjoint, David Lessard.
 
Sources : “André Bolduc quitte son poste » de Sébastien Lajoie, 19 novembre 2011, La Tribune (cyberpresse.ca), cflapedia.com, cfl-scrapbook.no-ip.org, dragonspsg.csbe.qc.ca, wikipedia.org. 

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