
Hamilton
avait été l’équipe dominante de l’est dans les années 1960, et jusqu’à un
certain point, de la ligue, mais elle était en fin de cycle. Elle n’était toutefois pas au bout du rouleau. Gabriel fut moins utilisé à son année recrue,
mais l’année suivante, sa contribution fut accrue au sein d’une équipe qui gagna
la Coupe Grey. Leurs partisans durent
attendre quatorze ans pour la suivante.
Lors
de la saison 1974, le calendrier passa de quatorze à seize matchs. Gabriel suggéra alors que les joueurs
reçoivent une augmentation pour refléter ce changement. L’équipe ne sembla pas apprécier et il se
retrouva la saison suivante à Ottawa, où il termina sa carrière.

Il se mérita également le Trophée Schenley du meilleur canadien de la ligue en 1974, 1976, 1977 et 1978. Cette même année, il s’est mérité le titre du meilleur joueur de la ligue, le dernier canadien à ce jour à remporter cet honneur.

C’est toutefois en 1976 qu’il réalisa son jeu le plus mémorable. De l’arrière par quatre points contre la Saskatchewan avec moins de trente secondes à jouer, le quart d’Ottawa Tom Clemens ne prit pas le jeu appelé du banc. Il décida plutôt d’aller vers Gabriel qui, suite à une feinte, attrapa la passe de 24 verges pour le touché qui fit pencher la balance en faveur d’Ottawa. Les partisans de la Saskatchewan eurent encore une fois le cœur brisé, eux qui au long de leur longue histoire, n’avaient vu à ce moment leurs favoris emporter la Coupe Grey qu’à une seule reprise. Gabriel avoua plus tard qu’il avait été sérieusement sonné sur le jeu précédent et voyait toujours des étoiles.
Il
est venu près de refaire un coup semblable en 1981, au Stade Olympique. Les Rough Riders affrontaient alors les puissants
Eskimos de Warren Moon. Ceux-ci étaient à la recherche d’un nouveau record, soit une quatrième
Coupe Grey consécutive. Du haut de leur
fiche de 14-1-1, ils affrontaient une équipe d’Ottawa qui s’était faufilée en
finale malgré une fiche de 5-11. De son
côté, Gabriel était en fin de carrière et dut jouer le match avec deux
encombrants appareils orthopédiques aux genoux.
À
la demie, le score était comme prévu à sens unique, 20-1, mais à la surprise
générale, il était en faveur d’Ottawa.
Les Eskimos se remirent finalement en marche en deuxième demie, pour
créer l’égalité 20-20. Gabriel réalisa
alors un attrapé d’une vingtaine de verges qui aurait pavé la voie à un
placement décisif en faveur des Riders.
Une pénalité controversée fut toutefois appelée. Edmonton reprit éventuellement le ballon,
pour remporter le match avec quelques secondes à faire et mettre la main sur la
convoitée quatrième Coupe. Les genoux de
Gabriel l’abandonnèrent finalement et il ne rejoua jamais au football. Du côté des Rough Riders, ce fut leur dernière
présence en finale.
Aujourd’hui
membre du Temple de la Renommée du Football Canadien et du Panthéon des Sports
du Canada, Tony Gabriel habite dans la région de Toronto, où il
occupe un poste de vice-président du côté investissement à la CIBC.
Sources : “Tony
Gabriel’s game-winning catch forever part of Grey Cup folklore” de Dan Ralph,
20 novembre 2012, Canadian Press (montrealgazette.com), cflapedia.com, wikipedia.org.
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