Sandy Stephens fut l’un des premiers
noirs (en fait, on pourrait dire non-blancs, car il était en fait mulâtre) à se
distinguer au poste de quart et le premier « All American ». Après
des années difficiles, il mena les Golden Gophers de l’Université du Minnesota
au prestigieux Rose Bowl en 1961 et en 1962.
(Ils perdirent en 1961 contre Washington, et gagnèrent en 1962 contre
UCLA.) Ses passes n’étaient peut-être
pas des plus précises, mais il compensait en courant beaucoup.
Les Titans de New York de l’AFL
(American Football League) offrirent alors à Stephens 40 000$ pour deux
ans, avec une garantie de jouer au quart (une rareté pour un noir à cette
époque). Dans la NFL, il fut un choix de
deuxième ronde des Browns de Cleveland, mais ceux-ci prévoyaient l’utiliser
comme demi, une idée qui ne lui plaisait pas.
Du côté des Alouettes, on cherchait
toujours à combler le départ de Sam Etcheverry, qui a quitté après la saison
1960. On offrit donc à Stephens 100 000$
pour trois ans, un contrat sans précédent à ce moment au football.
Stephens s’amena donc à Montréal en
1962 avec une étiquette de sauveur. Le
tout a bien débuté. Les Alouettes
débutèrent leur saison en gagnant à Toronto pour la première fois depuis
1959. Les choses se passèrent un peu
moins bien pour le premier match à Montréal, une défaite contre Ottawa. Finalement, c’est ce match qui fut plus
représentatif de ce qui allait suivre.
Les talents limités de passeur de Stephens le rattrapèrent et les
Alouettes terminèrent la saison avec une fiche de 4-7-3. Étonnamment, l’équipe fit malgré tout les
séries, Toronto ayant été encore plus faible.
Les choses ne s’arrangèrent pas l’année
suivante. Au cours de la saison, l’entraîneur
Jim Trimble le suspendit pour refus de perdre du poids. On lui reprocha aussi son attitude et son
gros égo.
Finalement, les Alouettes rachetèrent son lourd contrat, auquel il restait plus d’un an. Au total, en 16 matchs avec les Alouettes, Stephens compléta 47% de ses passes, dont 13 pour des touchés et 25 interceptions. Il alla terminer la saison à Toronto et ne revint pas dans la ligue par la suite.
Finalement, les Alouettes rachetèrent son lourd contrat, auquel il restait plus d’un an. Au total, en 16 matchs avec les Alouettes, Stephens compléta 47% de ses passes, dont 13 pour des touchés et 25 interceptions. Il alla terminer la saison à Toronto et ne revint pas dans la ligue par la suite.
Il eut ensuite un essai avec les
Vikings du Minnesota, mais un accident vint contrecarrer ses plans. Il réessaya deux ans plus tard avec les
Chiefs de Kansas City, mais sans succès.
Sandy Stephens est décédé d’un arrêt
cardiaque en juin 2000, à l’âge de 59 ans.
En 2011, il fut élu au Temple de la
Renommée du Football Collégial des États-Unis.
Sources : Lemay, Daniel, Montréal
Football, Un siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.120 à
125,
Turbis, Pierre et Bruneau, Pierre, La
grande histoire des Alouettes de Montréal, Éditions de l’Homme, 2007, p.153
à 163,« U’s Sandy Stephens Was Ahead of His Time » de Patrick Reusse, 6 décembre 2011, Minneapolis Star-Tribune (startribune.com). wikipedia.org.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire