Au
cours de sa carrière, Condredge Holloway a joué au Stade Olympique à quelques
reprises, mais il est venu près d’y jouer sur une base beaucoup plus
régulière. En effet, en 1971, après son
secondaire, les Expos de Montréal avaient fait de lui leur premier choix,
quatrième au total. Plus loin dans la
première ronde, on retrouvait des joueurs comme Frank Tanana, Rick Rhoden et le
futur membre du Temple de la Renommée, Jim Rice.
Par
contre, sa mère préférait qu’il fasse des études universitaires. La meilleure façon d’y parvenir était de se
concentrer sur le football et de prendre une des bourses d’étude qu’on lui
offrait. C’est ainsi qu’il prit le
chemin de l’Université du Tennessee, où il devint le premier quart-arrière partant
noir d’une université de la Conférence sud-est.
Il n’était d’ailleurs pas le premier de sa famille à briser des
barrières raciales. Quelques années plus
tôt, sa mère était devenue la première employée noire de la NASA.
Avec
lui derrière la ligne de mêlée, les Volunteers montrèrent une fiche de
25-9-2. Ils gagnèrent le Bluebonnet Bowl
en 1972 et le Liberty Bowl en 1974, en plus de perdre le Gator Bowl en 1973. Mais ses prouesses et ses records ne
suffirent pas. Contrairement à Warren Moon (voir texte du 5 septembre 2012),
qui fut complètement ignoré quelques années plus tard, Holloway fut
repêché. C’est toutefois comme demi
défensif que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre le choisirent, en 12e
ronde, 306e au total.
Il
se retrouva plutôt à Ottawa, où il partagea la tâche avec un autre jeune quart,
Tom Clements. Bien que ce dernier jouait
un peu plus souvent, les deux virent suffisamment d’action. Clements était plus un passeur, tandis que
Holloway courait beaucoup plus, et de façon spectaculaire, lui qu’on surnommait
depuis son passage universitaire « The Artful Dodger ».
La
combinaison ne mit pas de temps à remporter du succès, puisqu’Ottawa mit la
main sur la Coupe Grey
en 1976. Ils se partagèrent la tâche
jusqu’en 1978, après quoi Clements fut échangé.
En 1981, Holloway demanda une augmentation de salaire, mais il fut plutôt à son tour échangé aux Argonauts, équipe en période de disette, n’ayant pas gagnéla Coupe Grey depuis
1952. La saison 1981 fut encore pire,
avec une fiche de 2-14.
En 1981, Holloway demanda une augmentation de salaire, mais il fut plutôt à son tour échangé aux Argonauts, équipe en période de disette, n’ayant pas gagné
En
1982, Toronto embaucha « Mouse » Davis comme coordonateur
offensif et instaura une attaque très axée sur la passe, le « Run and
Shoot ». Cette approche exige un
quart très mobile, exactement comme Holloway.
Le revirement de situation fut spectaculaire. Les Argos terminèrent premiers dans l’est
avec une fiche de 9-6-1. Ils se
rendirent également en finale, étant la victime du cinquième triomphe
consécutif.des Eskimos. Avec ses 4661
verges accumulées par la voie des airs et ses 31 passes de touché, Holloway fut
nommé sur l’équipe d’étoiles et gagna le Trophée Schenley du meilleur joueur de
la ligue.
Les
Argonauts se reprirent toutefois en 1983, avec une fiche de 12-4, pour
finalement ramener la Coupe
Grey dans la ville reine.
Ils remportèrent également leur division en 1984 et 1986. Holloway fut toutefois victime de blessures au
cours de ses deux dernières années.
Il
revint pour jouer une dernière saison en 1987, comme quart substitut avec les
Lions, avant de décider de prendre sa retraite.
Membre
du Temple de la Renommée des Sports du Tennessee et du Football Canadien, il
est depuis un moment directeur athlétique adjoint à l’Université du Tennessee.
Sources: “Chesney,
Holloway bleed orange” de Blair Soden, 18 février 2011, (espn.go.com), “Former
Ottawa Rough Riders QB Condredge Holloway says city’s return to CFL ‘a damn
good idea’” de Tim Baines, 25 novembre 2012, Ottawa Sun (ottawasun.com), “CFL
Legends: Condredge Holloway” de Rajeev
Mullick (cfl.ca), wikipedia.org.
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