Après un passage dans la Ligue de Football Junior du Québec, c’est avec
l’Université Northern Colorado que le lavallois Gerry Dattilio alla parfaire
son apprentissage au poste de quart-arrière.
À son retour, il était considéré comme une exemption territoriale (une
notion qui n’existe plus aujourd’hui) des Alouettes. Par contre, il fut blessé et avant même de
jouer un seul match dans leur uniforme, il fut réclamé par Toronto, avec qui il
ne joua qu’une partie.
Les Alouettes refirent son acquisition en 1976, ce qui leur permit
d’aligner un quart canadien, une rareté.
Par contre, il y avait Joe Barnes et Sonny Wade (voir texte du 7 août 2013) devant lui et il ne vit pas beaucoup d’action au cours de ses premières
années. Il fit tout de même partie de
l’équipe gagnante de la Coupe Grey en 1977, alors qu’il fut utilisé comme
receveur de passe.
En 1978, Barnes et Wade furent blessés, ce qui créa une opportunité pour
Dattilio, qui amassa 1120 verges par la passe et 5 passes de touché.
Wade quitta à la fin de la saison, mais c’est Barnes qui vit le plus d’action
en 1979. Par contre, au cours de la
saison 1980, il fut échangé à la Saskatchewan et Dattilio put enfin devenir
quart numéro 1. Il ne rata pas sa
chance. Il montra une fiche de 2892
verges par la passe et 19 passes de touché, en plus d’ajouter 324 verges et 2
touchés au sol. Il fut de plus nommé au
sein de l’équipe d’étoiles de l’est, le meilleur joueur canadien de la ligue,
en plus d’être le finaliste de l’est pour le titre de meilleur joueur de la
ligue.
La gloire fut par contre de courte durée pour Dattilio. L’année suivante, les Alouettes offrirent un
pont d’or à Vince Ferragamo, qui venait de mener les Rams de Los Angeles à la
finale du Super Bowl. Dattilio fut donc
relégué au poste de numéro 2.
L’expérience s’avéra une catastrophe.
Incapable de s’ajuster aux formations à douze joueurs du football
canadien, Ferragamo se mit à accumuler les interceptions à un rythme
effarant. C’est à ce moment que Dattilio
reprit son poste de numéro 1 aux dépends de son dispendieux coéquipier. Il se le fit par contre ravir par Ken
Johnson, nouvellement acquis des Stampeders contre des considérations
futures. À la fin de la saison, les
Alouettes montrèrent une fiche de 3-13 et Ferragamo retourna chez les
Rams. De son côté, Dattilio fut échangé
aux Stampeders, puisque lui et le secondeur John Palazeti devinrent les
considérations futures de l’échange de Ken Johnson.
C’est ce dernier qui eut comme tâche de relancer l’équipe en 1982, qui avait
été renommée les Concordes suite à sa faillite, mais sans succès.
Une fois à Calgary, Dattilio connut une bonne saison comme quart numéro
1, avec 2788 verges et 11 touchés par la passe.
Toutefois, il accorda 22 interceptions.
Il passa une autre saison à Calgary, avant de revenir à Montréal comme
quart numéro 2 en 1984 et 1985.
Ses 9952 verges par la passe en carrière le place au deuxième rang
(derrière Russ Jackson, voir texte du 4 décembre 2012) parmi
les quarts canadiens.
Il habite aujourd’hui à Calgary.
En 2006, il fut honoré par la ville de Laval, qui donna son nom à un
parc.
Sources :
“Its official : Als’ Dattilio traded to
Stampeders”, CP, Ottawa Citizen, 8 décembre 1981, p.19,
“Laval pays tribute to Dattilio” de J. Meagher,
Montreal Gazette, 28 septembre 2006 (canada.com),
linkedin,
cflapedia.com, wikipedia.org.
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