Né en Italie, c’est en bas âge que Pasquale "Wally" Buono
déménagea à Montréal avec sa famille. Son
père étant décédé alors que Wally n’avait que huit ans, il grandit dans des
conditions plutôt difficiles.
Après avoir été initié à ce sport par Al Phaneuf, qui jouera plus tard
pour les Alouettes, un parcours dans le football mineur le mena à gagner sa
place avec les Bengals d’Idaho State University.
À l’issu de son stage universitaire, il retourna dans sa ville. Il fit partie de la classe de 1972, alors que
plusieurs autres recrues comme Larry Smith (voir texte du 29 septembre 2013),
Junior Ah You (voir texte du 29 janvier 2013), Dan Yochum, Dickie Harris, Don
Sweet et Glen Weir, se sont joints aux Alouettes en même temps que lui.
Buono, un secondeur et un botteur de dégagement, n’a jamais été un
joueur étoile, mais il faisait son travail honnêtement. Il n’a d’ailleurs jamais raté un match en dix
ans.
Même si les choses n’allaient pas si bien à son arrivée, la majorité de
sa carrière s’est passée pendant une période heureuse pour les Alouettes. Il a donc fait partie de l’équipe qui a
remporté la Coupe Grey en 1974 et 1977, en plus de participer à la finale en
1975, 1978 et 1979.
Buono a aussi eu l’occasion de jouer sous les ordres de Marv Levy.
En bon étudiant, Buono a appris beaucoup et plusieurs coéquipiers
étaient convaincus qu’il y avait un entraîneur en lui.
Buono a joué jusqu’en 1981, année catastrophique pour les
Alouettes. (voir texte du 8 septembre 2012)
Il ne prit par contre pas de temps à revenir dans le giron de l’équipe. En 1983, il fut nommé assistant entraîneur de
l’équipe qui portait dorénavant le nom de « Concordes ». Il avait entre autres comme collègue Jacques
Dussault.
En 1987, il se joignit aux Stampeders de Calgary, dans les mêmes
fonctions. Et c’est en 1990 qu’il devint
entraîneur-chef. À ce moment, l’équipe n’était
pas mauvaise, mais il demeure qu’elle n’avait pas remporté sa division, ni
gagné la Coupe Grey, ni même atteint la finale depuis dix-neuf ans. Buono ne prendra pas de temps à changer les
choses.
Dès sa première année, les Stamps terminèrent premiers de la division
ouest. En fait, ils termineront premiers
de leur section huit fois en onze ans, incluant cinq saisons consécutifs (de
1992 à 1996). À partir de 1992, il
devint également directeur-gérant.
En treize saisons, son équipe participa à six finales de la Coupe
Grey. De celles-ci, ils en remportèrent
trois, incluant celle de 2001 au Stade Olympique, où Buono a longtemps joué. En fait, les équipes de Buono remportèrent
plus de Coupes que toutes les équipes des Stampeders avant son arrivée réunies
(deux Coupes en quarante-six ans).
Reconnu pour sa capacité à travailler avec les quarts, il en eut sous
ses ordres au fil des ans d’excellents, comme Doug Flutie, Jeff Garcia et Dave
Dickenson.
Suite à la saison 2002, Buono eut un différend avec le nouveau
propriétaire et décida de quitter, lui qui montrait une fiche globale de
153-79-2.
Il se retrouva alors sur les lignes de côté des Lions de la
Colombie-Britannique, en plus de cumuler les fonctions de directeur-gérant. Encore une fois, le succès fut au
rendez-vous. Les Lions terminèrent
premiers de la division ouest quatre fois consécutives (de 2004 à 2007). Sous sa gouverne, les Lions firent trois
apparitions à la Coupe Grey et en gagnèrent deux (2006 contre les Alouettes et
2011).
C’est à ce moment qu’il décida de laisser sa place comme entraîneur pour
se concentrer sur son poste de directeur-gérant, poste qu’il occupe toujours d’ailleurs.
À ce moment, sa fiche était de 254-139-3. Il s’agit toujours du plus haut total de
victoires pour un entraîneur dans l’histoire de la LCF.
En plus de ses sept Coupes Grey, Buono a remporté quatre fois le Trophée
Annis-Stukus (voir texte du 18 juillet 2014), remis à l’entraîneur de l’année.
Wally Buono deviendra membre du Temple de la renommée du football
canadien cette année. Les cérémonies
auront lieu à Montréal, là où tout a commencé, les 20 et 21 septembre.
Sources : "Wally Buono’s unbelievable
journey to Canadian Football Hall of Fame" de Cam Cole, 23 novembre 2013,
Vancouver Sun (vancouversun.com), cflapedia.com, wikipedia.org.
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