samedi 26 janvier 2013

Ron Stewart

Après un passage remarqué à l’Université Queen’s de Kingston, Ron Stewart se dirigea en 1958 vers Ottawa, pour s’aligner avec les Rough Riders.  Malgré sa petite taille pour un demi offensif (5’ 8’’ 180 lbs), il s’y illustra pendant treize saisons.  Il faut dire qu’au départ, il était surtout utilisé pour les retours de botté.  Son coéquipier Dave Thelan occupait la majeure partie du champ arrière.

Il fit toutefois sa place au cours de la saison 1960.  Entre autres, lors du match du 10 octobre contre les Alouettes, il accumula 287 verges en 16 courses, ce qui constituait à ce moment et constitue toujours un record.  Il marqua également quatre touchés, soit un par quart.  Il termina sa saison avec 1020 verges (pour une moyenne de 7,3) et 15 touchés au sol.  Ces statistiques lui permirent de terminer deuxième de la ligue, derrière Thelan.  Il ajouta à cela 240 verges et un touché par la passe.  Stewart fut nommé meilleur joueur canadien de la ligue et Ottawa gagna la Coupe Grey.  Ce ne sera pas la seule.  Il la gagna également en 1968 et 1969, en plus se rendre en finale en 1966.  Lors de celle de 1969, il capta deux passes de touchés, pour 80 et 32 verges. 
 
Comme Russ Jackson (voir texte du 4 décembre 2012) passa également toute sa carrière à Ottawa et joua à peu près durant les mêmes années que Stewart, les Rough Riders se retrouvèrent donc pendant plusieurs saisons avec une combinaison canadienne quart – demi offensif, deux positions pourtant habituellement occupées par des américains.
 
Suite à sa retraite en 1970, il fut intronisé à plusieurs temples de la renommée  (Queen’s, Ottawa, football canadien et sports du Canada). 
Il alla également compléter ses études en droit, ce qui lui permit d’entreprendre une nouvelle carrière, comme ombudsman du système correctionnel, en 1977.  Il occupa ce poste jusqu’à sa retraite en 2003.
En 2006, il fut la cible de Sheila Fraser, la vérificatrice-générale du Canada.  Son rapport fut cinglant. 
Stewart n’était apparemment pas très assidu à son travail, passant beaucoup de temps à son chalet, isolé et accessible seulement par bateau.  Il aurait touché environ 325 000$ en salaire plutôt discutable, en paie de vacances et en dépenses.  Il aurait aussi versé 260 000$ de bonus à partir de surplus budgétaire à ses employés, déguisés sous forme de temps supplémentaire.
De plus, il aurait fait plusieurs voyages pour son travail dans des villes qui s’adonnaient également à accueillir la Coupe Grey.
Il aurait aussi acheté deux ordinateurs pour des membres de sa famille.  
Suite à cette controverse, Stewart a finalement accepté de rembourser 77 500$.
Sources : “Ron Stewart’s Second Office”, 30 novembre 2006, The Ottawa Citizen (canada.com), “The Auditor-General’s Top 10” de Tamsim McMahon, 30 mai 2011, The National Post (nationalpost.com), cflapedia.com, wikipedia.org.

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