mardi 28 octobre 2014

Carl Voss


Bien que né aux États-Unis, Carl Voss déménagea au Canada avec sa famille à l’adolescence.  Il alla ensuite étudier à l’Université Queen’s, à Kingston, où il s’illustra avec ses équipes sportives, au hockey et au football.

En 1924, il aida les Golden Gaels à se mériter la Coupe Grey.  (À ce moment, les équipes universitaires pouvaient aspirer à la Coupe Grey.) 

En 1926, c’est sur la glace qu’il se mit en évidence, alors que Queen’s atteignit la finale de la Coupe Memorial.  (À ce moment, les équipes universitaires pouvaient également aspirer à la Coupe Memorial.)  Ce sont toutefois les Canadians de Calgary qui l’emportèrent.

Après un passage au niveau junior avec les Marlboros de Toronto, il fut embauché par Conn Smythe pour s’aligner avec les Maple Leafs.  Ce premier arrêt dans la Ligue nationale d’une longue série ne dura que 14 matchs sur trois ans.

Il passa ensuite trois saisons dans la Ligue internationale avec les Bisons de Buffalo, avec qui il gagna un championnat et un titre de meilleur pointeur.


C’est à partir de 1932-33 que sa tournée de la Ligue nationale commença pour de bon. 

Il partagea d’abord sa saison entre les Rangers et les Red Wings.  Toujours éligible, ça ne l’empêcha pas de devenir le premier récipiendaire du titre de recrue de l’année avec une fiche de 23 points en 48 matchs.  (Ce n’est que quatre ans plus tard que ce titre deviendra le Trophée Calder.)

En 1933-34, c’est entre Détroit et Ottawa qu’il partagea sa saison.

Comme les Senators déménagèrent ensuite à St-Louis, il passa la saison 1934-35 avec les Eagles.  Au sein d’une équipe très faible, ses 31 points firent de lui le meilleur pointeur de l’équipe, et comme l’équipe cessa ses activités à la fin de la saison, de toute leur histoire.

Devant se trouver une nouvelle équipe pour 1935-36, il se retrouva avec les Americans de New York.

Avant que ne débute la saison suivante, il fut échangé aux Maroons de Montréal, avec qui il passa la saison 1936-37.

En 1937-38, c’est entre les Maroons et les Black Hawks de Chicago qu’il partagea son temps.  Les Hawks allèrent jusqu’au bout, ce qui fit de Voss le deuxième joueur à s’être mérité autant la Coupe Grey que la Coupe Stanley, après Lionel "Big Train" Conacher.

C’est sur cette note que s’est terminée sa carrière de joueur, puisqu’au camp des Hawks en 1938, Voss subit une blessure qui l’obligea à prendre sa retraite.

Sa tournée du monde du hockey se poursuivit tout de même, mais sous d’autres formes.  Il devint d’abord le représentant de CCM assigné aux diverses équipes de hockey aux États-Unis.

Pendant cette même période, il arbitra des matchs dans plusieurs ligues, incluant la Ligue américaine.

Gravissant les échelons, il devint pendant un moment le président de la United States Hockey League (USHL), un circuit mineur, jusqu’à la fin de ses activités en 1951. 

Il devint alors entraîneur et directeur-gérant des Flyers de St-Louis de la Ligue américaine, tout en conservant son poste de consultant envers les arbitres.  (Je suppose que ce n’était pas des arbitres de sa ligue…)

C’est tout de même du côté de l’arbitrage que lui vint son poste suivant, lorsque la LNH lui offrit le poste d’arbitre en chef.  Il conserva ce poste pendant quinze ans, période pendant laquelle il améliora la qualité de l’arbitrage.  Il recruta de nouveaux effectifs dans les ligues mineures et fit passer le nombre d’officiels de 10 à 23.

Il fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1974, dans la catégorie des bâtisseurs.

Carl Voss est décédé en 1993, à l’âge de 86 ans. 
 
Sources :  legendsofhockey.net, wikipedia.org.

jeudi 9 octobre 2014

Gerry Dattilio


Après un passage dans la Ligue de Football Junior du Québec, c’est avec l’Université Northern Colorado que le lavallois Gerry Dattilio alla parfaire son apprentissage au poste de quart-arrière.
 
À son retour, il était considéré comme une exemption territoriale (une notion qui n’existe plus aujourd’hui) des Alouettes.  Par contre, il fut blessé et avant même de jouer un seul match dans leur uniforme, il fut réclamé par Toronto, avec qui il ne joua qu’une partie.
 
Les Alouettes refirent son acquisition en 1976, ce qui leur permit d’aligner un quart canadien, une rareté.  Par contre, il y avait Joe Barnes et Sonny Wade (voir texte du 7 août 2013) devant lui et il ne vit pas beaucoup d’action au cours de ses premières années.  Il fit tout de même partie de l’équipe gagnante de la Coupe Grey en 1977, alors qu’il fut utilisé comme receveur de passe.
 
 
En 1978, Barnes et Wade furent blessés, ce qui créa une opportunité pour Dattilio, qui amassa 1120 verges par la passe et 5 passes de touché.
 
Wade quitta à la fin de la saison, mais c’est Barnes qui vit le plus d’action en 1979.  Par contre, au cours de la saison 1980, il fut échangé à la Saskatchewan et Dattilio put enfin devenir quart numéro 1.  Il ne rata pas sa chance.  Il montra une fiche de 2892 verges par la passe et 19 passes de touché, en plus d’ajouter 324 verges et 2 touchés au sol.  Il fut de plus nommé au sein de l’équipe d’étoiles de l’est, le meilleur joueur canadien de la ligue, en plus d’être le finaliste de l’est pour le titre de meilleur joueur de la ligue.
 
La gloire fut par contre de courte durée pour Dattilio.  L’année suivante, les Alouettes offrirent un pont d’or à Vince Ferragamo, qui venait de mener les Rams de Los Angeles à la finale du Super Bowl.  Dattilio fut donc relégué au poste de numéro 2.
 
L’expérience s’avéra une catastrophe.  Incapable de s’ajuster aux formations à douze joueurs du football canadien, Ferragamo se mit à accumuler les interceptions à un rythme effarant.  C’est à ce moment que Dattilio reprit son poste de numéro 1 aux dépends de son dispendieux coéquipier.  Il se le fit par contre ravir par Ken Johnson, nouvellement acquis des Stampeders contre des considérations futures.  À la fin de la saison, les Alouettes montrèrent une fiche de 3-13 et Ferragamo retourna chez les Rams.  De son côté, Dattilio fut échangé aux Stampeders, puisque lui et le secondeur John Palazeti devinrent les considérations futures de l’échange de Ken Johnson.
 
C’est ce dernier qui eut comme tâche de relancer l’équipe en 1982, qui avait été renommée les Concordes suite à sa faillite, mais sans succès.
 
Une fois à Calgary, Dattilio connut une bonne saison comme quart numéro 1, avec 2788 verges et 11 touchés par la passe.  Toutefois, il accorda 22 interceptions.
 
 
Il passa une autre saison à Calgary, avant de revenir à Montréal comme quart numéro 2 en 1984 et 1985.
 
Ses 9952 verges par la passe en carrière le place au deuxième rang (derrière Russ Jackson, voir texte du 4 décembre 2012) parmi les quarts canadiens.
 
Il habite aujourd’hui à Calgary.  
 
En 2006, il fut honoré par la ville de Laval, qui donna son nom à un parc.
 
Sources :
“Its official : Als’ Dattilio traded to Stampeders”, CP, Ottawa Citizen, 8 décembre 1981, p.19,
 
“Laval pays tribute to Dattilio” de J. Meagher, Montreal Gazette, 28 septembre 2006 (canada.com),
 
linkedin, cflapedia.com, wikipedia.org.