mardi 30 avril 2013

Tommy Kane


C’est avec la prestigieuse Université Syracuse que le montréalais Tommy Kane attira l’attention.  Receveur de passes, il fit partie de l’équipe invaincue des Orangemen de 1987.
 
En 1988, il fut repêché au troisième tour (75e au total) par les Seahawks de Seattle.  Il parvint à faire l’équipe.  Blessé en début de carrière, il vit son temps de jeu augmenter au fil des ans, pour ensuite occuper un poste de régulier.  Il devenait ainsi l’un des rares québécois à se tailler une place dans la NFL, ce qui attira bien sûr l’attention.  Les matchs des Seahawks, une équipe pourtant moyenne située à l’autre bout du continent, reçurent une attention spéciale et Kane eut même pendant un moment une chronique dans la section des sports du journal La Presse.
 
Sa saison 1992 se révéla difficile lorsqu’elle fut écourtée après onze matchs, en raison d’une blessure au genou et à la cheville.  Au niveau de l’équipe, les choses n’allèrent pas mieux, puisque Seattle termina l’année avec une fiche de 2-14.
 
Kane se présenta au camp en 1993, mais il fut libéré.  Au cours de sa carrière dans la NFL, il capta 142 passes, accumula des gains de 2034 verges et marqua 9 touchés.
 
Il refit surface en 1994 avec les Argonauts de Toronto, mais il fut limité à cinq matchs et c’est ainsi que se termina sa carrière de joueur.
 
Il revint alors s’établir à Montréal, où il était considéré comme un modèle, surtout dans la communauté noire anglophone du sud-ouest.  Il s’impliqua au niveau communautaire, entre autres avec l’organisme Westend Sport Association, qu’il avait fréquenté dans sa jeunesse et à qui il avait remis son salaire lors de son passage avec les Argos.
 
C’est en 2003 que le nom de Kane refit surface dans l’actualité, mais pour des raisons complètement inattendues.  Il s’était séparé de sa femme, mère de ses quatre enfants, tous âgés de moins de huit ans.  Au cours d’une rencontre, lorsqu’il comprit qu’elle envisageait réellement le divorce, une violente querelle éclata.  Le résultat ne pouvait pas être pire.  Kane poignarda à mort Tamara Shaikh et fut accusé de meurtre au deuxième degré.  Prenant en considération qu’à ce moment, Kane était dépressif et avait consommé de la drogue, il fut finalement condamné pour homicide involontaire et écopa de dix-huit ans de prison.
 
L’affaire réapparut de nouveau dans l’actualité en 2010.  Une poursuite civile accorda un montant total de 590 000$ à ses quatre enfants (125 000$ chacun), ainsi qu’à son ex-belle-sœur (90 000$), qui en a obtenu la garde.
 
Sources : « Ex-NFL Star Tommy Kane sentenced 18 years » 5 novembre 2004, CBC Sports (cbc.ca), « Meurtre de Tamara Shaikh, Tommy Kane plaide coupable », 7 septembre 2004, LCN (tvanouvelles.ca), « Tommy Kane doit payer 590 000$ » 27 juillet 2010, La Presse Canadienne (rds.ca), pro-football-reference.com.  

lundi 22 avril 2013

Tex Coulter


Après avoir fait partie de l’équipe de l’Armée qui a été élue championne nationale du football universitaire en 1945, et avoir été lui-même désigné « All-American » cette même année, DeWitt Coulter fut recruté par les Giants de New York.  Le grand texan (6’4’’) joua autant en offensive qu’en défensive (ce qui était courant à l’époque) et autant sur la ligne que comme secondeur ou même parfois comme botteur.
Dès sa première année, les Giants se rendirent au match de championnat (c’était avant le Super Bowl).  Ils perdirent toutefois ce match devant leurs partisans, face aux Bears.
Après quatre ans, il laissa le football pour poursuivre son autre passion, le dessin.  Il devint alors dessinateur et journaliste pour le journal Dallas Times Herald.  Mais réalisant que le football était plus lucratif, il retourna jouer deux autres saisons avec les Giants.


En 1952, les Alouettes connurent une saison de 2-10, mais un virage s’amorçait avec l’arrivée de l’entraîneur « Peahead » Walker et de joueurs comme Sam Etcheverry et Red O’Quinn.  En 1953, Coulter se joint au groupe avec le premier choix au repêchage, Doug McNichol et l’équipe termine avec une fiche de 8-6.  En 1954, c’est Hal Patterson.qui se joint au noyau de l’équipe, qui fit alors la finale trois années de suite (1954-55-56), mais perdit à chaque occasion.
 
Coulter contribua amplement aux succès de l’équipe, en étant nommé sur l’équipe d’étoiles, autant en offensive qu’en défensive, en 1953, 1954 et 1955.  Toutefois, suite à la saison 1956, il décida de prendre sa retraite.

Il demeura à Montréal pendant une quinzaine d’années.  Il couvrit le football pour le Montreal Star pendant un moment, mais il devint principalement un portraitiste de renom.  Entre autres, ses œuvres de joueurs de hockey étaient en demande et devinrent sa principale source de revenus.
 
Il retourna ensuite dans son Texas natal.  Tex Coulter est décédé en 2007 à l’âge de 83 ans.
 
Sources: “Giant Tackle, Tex Coulter Announces His Retirement”, Canadian Press, Quebec Chronicle-Telegraph, 27 novembre 1956, p.9, “One of Finest to Wear Als Uniform” de Ian MacDonald, Montreal Gazette, 16 octobre 2007, “All-Time Area Player: Tex Coulter of Masonic Home Was Greatest Among Greats” de Sam Blair, 16 décembre 1984, Dallas Morning News (via tshof.org).

 

jeudi 18 avril 2013

Mike Eben


Né en Tchécoslovaquie, Mike Eben déménagea à un jeune âge dans le sud de l’Ontario avec le reste de sa famille.
Il joua plus tard au niveau universitaire avec l’Université de Toronto, où il fut membre de l’équipe gagnante de la première Coupe Vanier, en 1965.  Deux ans plus tard, il fut le premier récipiendaire du Trophée Hec Creighton, remis au meilleur joueur universitaire au Canada.
Il fut le tout premier choix du repêchage de 1968, sélection qui appartenait aux Lions.  Toutefois, comme il désirait poursuivre son parcours académique tout en jouant au football, il fut échangé aux Argonauts, avec qui il passa les saisons 1968 et 1969, comme receveur de passes.
 
Après s’être aligné avec les Eskimos en 1970, les Argos refirent son acquisition.  La saison 1971 fut particulière pour Toronto, car l’équipe atteignit la finale de la Coupe Grey pour la première fois depuis 1952.  Cette période fut aussi particulière pour Eben, puisqu’il avait continué à étudier et devait bientôt défendre sa thèse de doctorat en études allemandes, toujours à l’Université de Toronto.  Il a donc dû apporter ses livres et ses notes dans sa chambre d’hôtel à Vancouver pour étudier.
 
Le match a été une déception pour les Argos, qui le perdirent sur un revirement.  Eben a toutefois obtenu son doctorat peu de temps après, mais ce fut sa seule présence à la Coupe Grey en carrière.
Il resta à Toronto jusqu’en 1977, après quoi il joua très brièvement avec Ottawa et Hamilton.
Il devint ensuite professeur au Upper Canada College pendant vingt-deux ans, avant de devenir professeur de français dans une école privée.  Il a aussi agi comme traducteur, en plus d’être narrateur pour diverses émissions de télévision et de radio.  Il est aujourd'hui à la retraite.
Sources : « Retro ’70’s Profile : Mike Eben » de Brian Snelgrove, 12 août 2010 (argonauts.ca), wikipedia.org.

dimanche 14 avril 2013

Pause Pub #23 - Sony

Il ne faut tout de même pas prendre ça trop au sérieux...  Ça demeure du football...

mercredi 10 avril 2013

Ray Cicia


Ray Cicia connaissait jusque-là une carrière tout étoile comme garde avec les Demon Deacons de l’Université Wake Forest, en Caroline du Nord.  Toutefois, à la fin de l’année 1949, il fut pris avec cinq autres coéquipiers à tricher lors d’un examen de chimie.  Trois furent suspendus et trois furent expulsés de l’université, dont Cicia.

Il se retrouva donc en 1950 avec les champions en titre de la Coupe Grey, les Alouettes.  En 1952, il fut rejoint par son ancien entraîneur à Wake Forest, Douglas « Peahead » Walker, qui prit la tête des Alouettes.  Walker créa une véritable filière Wake Forest en allant chercher d’autres de ses anciens joueurs comme Ed Bradley, Bill Smith, Jim Staton et surtout, Red O’Quinn.

Sur une base individuelle, Cicia fut désigné sur l’équipe d’étoiles de l’est en 1951 et en 1954.  (Il n’y avait que des équipes d’étoiles de division à cette époque.)
Il fit aussi partie de l’équipe qui atteignit la finale de la Coupe Grey en 1954 et 1955, mais qui la perdit face aux Eskimos.  Sa saison 1955 fut toutefois limitée à quatre matchs par une blessure, qui mit fin à sa carrière.
Il devint par la suite instructeur des joueurs de ligne à McGill pendant un moment. 
Il est décédé en 1996, à l’âge de 68 ans.
Sources : “Bill Smith, ancien de Wake Forest, avec les Alouettes” 7 juillet 1953, La Patrie, p.23, “Deamon Deacs Lose Six Players In Cheating Case”, 7 janvier 1950, AP, The Rock Hill Herald, p.6, “Ray Cicia Accepts Post As McGill Line Coach” de Pat Curran, 15 mai 1957, The Montreal Gazette, p.23, cflapedia.com.

vendredi 5 avril 2013

Alan Ford

Les Roughriders de la Saskatchewan ont une place particulière dans la LCF.  Étant la seule équipe professionnelle de la province, ils sont suivis de façon passionnée par la population. 
 
Régina, avec une population de 193 000, est de loin le plus petit marché de la ligue.  (Le deuxième est Winnipeg, avec 633 000.)  Malgré cela, les produits dérivés des Riders sont les plus vendus de la ligue.  En fait, c’est l’équipe de la province entière (qui a une population d’un peu plus d’un million).  Ce n’est donc pas étonnant qu’en 1946, l’équipe des Roughriders de Régina est devenue les Roughriders de la Saskatchewan.
 
Et comme l’économie de la province n’a pas toujours été aussi florissante qu’elle ne l’est maintenant, à certaines époques, plusieurs de ses habitants ont quitté la province.  Malgré cela, ils demeurent des partisans des Riders.  En allant voir un de leurs matchs dans n’importe quelle ville, on peut presque être assuré de croiser des hommes en vert.
 
Toutefois, tout ce succès populaire ne s’est pas toujours traduit en succès sur le terrain.  Fondée en 1910, sous le nom de Regina Rugby Club, l’équipe a fait 18 apparitions à la finale de la Coupe Grey, dont la première en 1923.  Pourtant, leurs partisans durent attendre jusqu’en 1966 avant de voir leurs favoris la remporter.  Il leur faudra attendre vingt-trois ans de plus pour en voir une deuxième (1989) et un autre dix-huit ans pour un troisième triomphe (2007).  Trois Coupes en plus de cent ans, alors que l’équipe a joué la majeure partie de ses saisons dans une ligue de huit ou neuf équipes.  On a déjà vu mieux comme taux de succès...

 
Dans un tel contexte, posséder deux bagues de la Coupe Grey à l’effigie des Roughriders relève de l’exploit.  Alan Ford est l’un de ces deux-là (l’autre étant Kent Austin).

 
Après s’être retrouvé à l’Université du Pacifique, en Californie, avec une bourse de basketball, le natif de Saskatoon joua dans une ligue interne de football, avant d’être référé à l’équipe de l’université.  Il attira ensuite l’attention des Roughriders, qui le réclamèrent.
 
Il se retrouva avec l’équipe en 1965, alors que celle-ci était sur une montée, avec le quart Ron Lancaster et le demi George Reed (voir texte du 11 janvier 2013). 

 
Au cours de sa carrière de douze saisons, toutes avec les Riders, Ford a été reconnu pour sa versatilité.  Il a joué comme secondeur, ailier rapproché, receveur de passe, demi offensif et botteur de dégagement.
 
En 1966, c’est la première Coupe de l’histoire de l’équipe.  Ford marqua d’ailleurs un touché dans une victoire de 29-14 contre Ottawa.
 
L’équipe retourna à la finale en 1967, où Ford établit un record de la Coupe Grey en réalisant un botté de dégagement de 87 verges.  Ceci n’empêcha toutefois pas la Saskatchewan de perdre contre les Tiger-Cats.
 
Ford retourna à la Coupe Grey avec ses coéquipiers en 1969 (à l’Autostade), 1972 et 1976, mais ils perdirent à chaque occasion.  La défaite de 1976 (son dernier match en carrière) fut particulièrement crève-cœur.  En avance par quatre points, la Saskatchewan vit Tony Gabriel d’Ottawa, marquer le touché décisif dans les dernières secondes du match.
 
En 1989, il fut nommé directeur-gérant d’une équipe qui avait déjà un bon noyau en place.  L’équipe termina la saison avec une fiche ordinaire de 9-9, mais elle parvint à se faufiler jusqu’à la finale, pour ensuite y jouer un des matchs de la classique des plus excitants.  Après s’être échangé l’avance à plusieurs reprises, les Riders finirent par avoir le dessus sur Hamilton, 43-40.
 
Ford demeura en poste jusqu’en 1999.  Sous sa gouverne, l’équipe fit une autre apparition surprise en finale en 1997, qu’elle perdit.  Toutefois, sur onze ans, elle présenta une fiche plus qu’ordinaire de 82-116.
 
Il fut par la suite brièvement directeur-gérant par intérim des Tiger-Cats en 2003.  Il est maintenant dépisteur pour les Alouettes dans l’ouest du pays.   
 
Sources : « Retro Profile : Ron Lancaster and Alan Ford » de Brian Snelgrove, 11 août 2011 (cfl.ca), cflapedia.com, cfl-scrapbook.no-ip.org, wikipedia.org.

mercredi 3 avril 2013

Pause Pub #22 - Host Rent-A-Car

La photo donne l'impression qu'il ne pourra jamais entrer dans cette auto.  La dame qui l'accompagne non plus.