mercredi 29 mai 2013

Robin Bélanger

L’histoire du football à Montréal remonte à loin.  En plus du football universitaire, où l’Université McGill a joué un rôle marquant dans l’établissement des règles du sport naissant, il y eut l’établissement du Montreal Football Club en 1872, qui a été suivi par plusieurs clubs et appellations, jusqu’à l’atteinte d’une certaine stabilité en 1946, avec la fondation des Alouettes.

Cette histoire comporte toutefois un vide.  Avant la saison 1987, les Alouettes cessent leur activités après des années pénibles.  Autre que l’intermède de la Machine de Montréal et de la Ligue Mondiale en 1991 et 1992, il faudra attendre jusqu’en 1996 pour leur retour.
Entre temps, il y a bien des amateurs de la NFL qui la suivent à distance, mais le football, de la LCF principalement, est peu suivi.

Pourtant, il y a toujours du football amateur et universitaire (bien qu’à moins grande échelle qu’aujourd’hui, puisqu’il n’y a que McGill, Concordia et Bishop’s qui participent).
En 1987, les Redmen gagnent la seule Coupe Vanier de leur histoire.  (L’Université a déjà gagné des championnats, mais c’était avant l’instauration de la Coupe Vanier, en 1965.)

Au sein de cette équipe, on retrouve entre autres Robin Bélanger.  Malgré sa petite taille de 5’9’’, 178 lbs, les Lions le remarquent et le repêchent au quatrième tour (36e au total).  Il fait partie de leur alignement, jouant comme maraudeur et sur les unités spéciales, de 1989 à 1992.  Il termine cependant cette dernière année dans l’uniforme des Argonauts.  
Toutefois, comme sa carrière s’est déroulée pendant une période où le football de la LCF attirait peu l’attention, il n’a jamais joué à Montréal et n’est évidemment pas devenu un nom familier du public.  Mauvais timing... 
Suite à sa carrière de footballeur, il est retourné aux études.  Il alla dans un collège en Iowa pour apprendre la chiropractie.  Depuis 1996, le Docteur Robin Bélanger pratique ce métier à Trois-Rivières, la même ville où il avait joué au football au cégep.
Sources : « Robin Bélanger intronisé au Temple de la Renommée du football du Séminaire », 2 octobre 2009,  de  L’Hebdo Journal (lhebdojournal.com).

vendredi 24 mai 2013

Doug McNichol

Joueur de ligne imposant, Doug McNichol compléta son passage universitaire avec l’Université Western Ontario en 1952.  Il s’entendit ensuite avec les Tiger-Cats de Hamilton.  Et comme les joueurs avaient besoin d’un autre emploi, il en trouva un chez Pittsburgh Glass, situé dans la même ville.
 
Ses plans furent toutefois contrecarrés.  C’est à ce moment que ce qui est devenu la LCF et l’organisation du sport universitaire au Canada s’entendirent pour tenir le premier repêchage amateur.  Son contrat avec les Ticats fut donc jugé invalide et il dut donc s’y soumettre.
 
Démontrant une fiche de 2-10 l’année précédente, les Alouettes détenaient donc la première sélection du tout premier encan amateur, tenu en 1953.  McNichol fut leur choix.  Comme Pittsburgh Glass possédait également une usine à Montréal, l’entreprise se montra accommodante et y transféra McNichol.
 
Sous l’impulsion de l’entraîneur « Peahead » Walker » et du quart Sam Etcheverry, tous deux arrivés en 1952, l’équipe s’améliora et se rendit à la finale de la Coupe Grey en 1954, 1955 et 1956.  Elle perdit toutefois à chaque occasion, contre les Eskimos. 
 
 
Réputé pour cogner dur, McNichol fit sa part, étant nommé sur l’équipe d’étoiles en 1953, 1954, 1955, 1958 et 1959.  Il attira d’ailleurs l’attention des Giants de New York en 1954, ce qui déclencha une surenchère.  Les Alouettes la gagnèrent en lui
offrant un contrat de 12 000$.
 
En 1960, Pittsburgh Glass lui offrit une promotion en le nommant gestionnaire à leur usine de Toronto.  Ils demandèrent donc aux Alouettes de l’échanger aux Argonauts, ce qu’ils firent.  McNichol passa ainsi les saisons 1961 à 1963 à Toronto, autant sur la ligne offensive que défensive, avant de prendre sa retraite comme joueur.  Il s’impliqua ensuite dans le football mineur.Doug McNichol est décédé en février 2012 des suites d’un cancer du pancréas, à l’âge de 81 ans.

Sources : « Funeral Monday for first ever CFL draft pick McNichol » de Ian MacDonald, 19 février 2012, Montreal Gazette (montrealgazette.com), etobicokesports.ca.
 
 

lundi 20 mai 2013

Pause Pub #26 - Gillette


Peut-il faire la barbe à l'autre équipe?  (J'avoue, elle était facile...)

jeudi 16 mai 2013

Roger Savoie

Roger Savoie est l’exemple typique du joueur bien implanté dans sa communauté et qui la représente.  Originaire de Saint-Boniface, il prit le chemin du football junior, avant de graduer avec l’équipe de sa ville, les Blue Bombers.

Au cours de sa longue carrière, qui s’étendit de 1951 à 1965, Savoie joua aux postes de centre, de garde et de secondeur, avant de finalement s’installer sur la ligne défensive.  Déjà à cette époque, son physique de 6’ 245 lbs n’était pas des plus imposants pour cette position, mais il parvint à devenir un incontournable dans l’alignement des Bombers et ce, pour une longue période.  Il fut d’ailleurs nommé sur l’équipe d’étoiles de l’ouest en 1962.
 
Le franco-manitobain était souvent en demande pour des entrevues, lorsque les Bombers jouaient contre les Alouettes.  Ces derniers lui ont d’ailleurs fait des offres au fil des ans, dans l’espoir d’augmenter leur nombre de francophones.  Les Lions de Détroit ont aussi tenté d’obtenir ses services, allant même jusqu’à payer sa lune de miel. Toutefois, Savoie décida finalement de demeurer dans sa ville, où son salaire était finalement plus élevé que ce que les Lions lui offraient.
 
Il faut dire aussi que les Blue Bombers représentaient un groupe uni et une des deux meilleures équipes de la ligue.  Pendant cette période, Winnipeg, sous la direction de Bud Grant, dominait l’ouest, pendant que Hamilton s’imposait dans l’est.  Au cours de sa carrière, Savoie participa à sept finales de la Coupe Grey (53-57-58-59-61-62 et 65), à chaque fois contre les Tiger-Cats.  Les Bombers en remportèrent quatre (58-59-61-62).
 
À sa retraite, Savoie opéra une pourvoirie aussi longtemps que sa santé lui permit.
 
Membre du Temple de la Renommée des Sports du Manitoba et de celui des Blue Bombers, Roger Savoie est décédé en 2009, des suites d’un cancer, à l’âge de 78 ans.
 
Sources : “St.Boniface’s Savoie paragon of Bomber pride” de Randy Turner, 6 septembre 2009, Winnipeg Free Press (winnipegfreepress.com), “Obituary: Roger Savoie”, 20 août 2009, Winnipeg Free Press (winnipegfreepress.com), halloffame.mb.ca.

dimanche 12 mai 2013

Herb Capozzi

Que ce soit au niveau du football, des autres sports, du monde des affaires et de la politique, Herb Capozzi a eu une vie bien remplie.
 
Après un passage à l’Université de la Colombie-Britannique, Capozzi reçut une offre des Giants de New York.  Il décida toutefois de la refuser, préférant se prévaloir d’une bourse du Rotary International, pour aller étudier à l’Université de Pérouse, en Italie.  Il en profita entre autres pour jouer pour l’équipe universitaire nationale italienne.
 
À son retour au pays, il se joignit en 1952 aux Stampeders de Calgary.  Il passa ensuite les trois années suivantes avec les Alouettes de Sam Etcheverry, participant à la finale de la Coupe Grey de 1954 et 1955, du côté des perdants.

Il retourna ensuite dans son coin de pays pour devenir directeur-gérant des Lions de la Colombie Britannique en 1957.  L’équipe, fondée en 1954, avait jusque là eu des difficultés.  Il prit quelques années à les redresser, mais il les mena à leur première présence à la Coupe Grey en 1963 et à leur première victoire en 1964.
 
En 1966, il abandonna son poste avec les Lions pour devenir député à la législature de la Colombie-Britannique, sous la bannière du Crédit Social.  Il y restera jusqu’en 1972.

En 1971, alors que le propriétaire des nouveaux Canucks de la LNH se retrouva avec de sérieux problèmes légaux, il fut au cœur du groupe qui s’assura de sortir l’équipe du pétrin.
En 1973, il s’impliqua dans la création des Whitecaps de Vancouver de la NASL.  C’est d’ailleurs lui qui trouva le nom de l’équipe, qui gagna par la suite le Soccer Bowl en 1979.  
Dans ses autres implications dans le monde des affaires, il a été l'un des fondateurs de la chaîne de restaurants « The Keg » et détenu parmi les premières franchises McDonald’s au Canada.  Il a aussi ouvert le premier club de racquetball au Canada en 1966 et s’est même permis de jouer un match avec un enjeu de 10 000$ en 1979 contre Nelson Skalbania (voir texte du 8 septembre 2012), à des fins de promotion.  À son arrivée, il était habillé en gladiateur romain. 
Il a aussi été impliqué dans l’organisation d’Expo 86 à Vancouver et était reconnu pour être très divertissant lors de ses nombreuses allocutions publiques.

Herb Capozzi est décédé en novembre 2011 d’un cancer, à l’âge de 86 ans.
Sources : “Herb Capozzi, A larger-than-life character” de Bruce Constantineau, 22 novembre 2011, Vancouver Sun (vancouversun.com), bcsportshalloffame.com, cflapedia.com, wikipedia.org.

samedi 4 mai 2013

André Bolduc


Après un passage à l’Université Concordia, le natif d’Alma André Bolduc a été embauché comme agent libre, par les Rough Riders d’Ottawa en 1996.
 
La franchise traversait toutefois une longue période de médiocrité.  Une suite de performances désolantes sur le terrain, alimentée par une série de propriétaires incompétents, excentriques ou un peu (beaucoup) des deux et des histoires absurdes avaient rendu cette franchise vieille de plus de 120 ans complètement exsangue.
 
Le dernier de cette lignée était Horn Chen, un homme d’affaires de Chicago.  Il avait déjà été impliqué dans le hockey professionnel, avec entre autres le Chill de Columbus de la East Coast Hockey League (ECHL) et d’autres clubs de la CHL.
 
Chen mit pratiquement tous ses œufs dans le même panier.  Il récupéra le quart-arrière David Archer, des défunts Texans de San Antonio, et lui offrit un salaire autour de 700 000$.   Ceci laissa bien peu de ressources pour les autres postes de dépenses d’une équipe déjà fragile financièrement, incluant bien sûr les salaires des autres joueurs, qui devaient se contenter de peu.
 
Bolduc fit montre malgré tout de beaucoup d’enthousiasme.  En tant que l’un des très rares francos de l’équipe, il devint de facto son porte-parole du côté francophone.  On le voyait souvent dans les médias et s’impliqua beaucoup dans la communauté.  Il eut également du succès sur le terrain.  Participant à tous les matchs, il joua comme demi-inséré, captant 32 passes, pour 287 verges et un touché, et amassant 121 verges au sol.
 
Tous ses efforts ne suffirent toutefois pas.  Chen montra très peu d’intérêt pour son équipe.  On le voyait tellement peu que certains se demandèrent ironiquement si Chen n’était pas un fantôme ou s’il existait vraiment.  L’équipe fut pratiquement laissée à elle-même et termina avec une fiche de 3-15, une dix-septième saison consécutive sans jouer pour une moyenne supérieure à .500.  L’équipe avec une glorieuse histoire fut finalement dissoute.  Bolduc fut éligible au repêchage de dispersion et fut choisi par les Eskimos.    
 
Son temps de jeu diminua, mais le changement eut comme avantage de le voir se joindre à une équipe gagnante.  Les Eskimos gagnèrent la division ouest (12-6), mais ils perdirent la finale de l’ouest par un maigre point (31-30 contre Saskatchewan). 

 
Il fut toutefois libéré par Edmonton et il se joignit l’année suivante aux Alouettes.  Il y passa quatre saisons, où l’équipe montra une fiche combinée plus que respectable de 45-26-1 et où elle effectua un retour à la finale de la Coupe Grey, après une absence de 21 ans (en 2000, perdue face aux Lions).
 
À sa retraite, il devint instructeur des Carabins de l’Université de Montréal en 2002, et en 2007, il prit la tête du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.  C’est sous sa gouverne que l’équipe afficha sa première saison gagnante (5-3 en 2008).  En 2011, elle connut sa meilleure saison (7-2) et Bolduc fut nommé meilleur entraîneur du football universitaire au Québec.
 
Toutefois, son contrat venait à échéance et comme il désirait consacrer plus de temps à sa jeune famille, il ne demanda pas qu’il soit renouvelé.  Il fut remplacé par son adjoint, David Lessard.
 
Sources : “André Bolduc quitte son poste » de Sébastien Lajoie, 19 novembre 2011, La Tribune (cyberpresse.ca), cflapedia.com, cfl-scrapbook.no-ip.org, dragonspsg.csbe.qc.ca, wikipedia.org.