mercredi 2 septembre 2015

Bernie Faloney


Le stage universitaire de Bernie Faloney l’a mené à l’Université du Maryland.  Suite à une victoire à l’Orange Bowl en 1954, il termina quatrième au scrutin pour le Trophée Heisman.  Au repêchage de la NFL, il fut choisi en première ronde, onzième au total, par les 49ers de San Francisco.
 
Les Niners lui firent une offre de contrat de 9000$, mais lorsque les Eskimos d’Edmonton lui en offrirent 12 500$ (alors que le dollar canadien valait plus que le dollar américain), Faloney décida de se diriger au nord de la frontière.
 
Dès sa première saison, comme quart substitut derrière Jackie Parker (voir texte du 16 février 2013), il aida les Eskimos à remporter la Coupe Grey.  Ce premier triomphe d’Edmonton passera surtout à l’histoire en raison du touché décisif de ce même Parker en toute fin de match, sur un retour de revirement, aux dépends des Alouettes. Par contre, son passage en Alberta fut de courte durée, puisqu’il dut retourner aux États-Unis pour faire son service militaire.
 
 
À son retour, en 1957, il signa pour une équipe de l’est, les Tiger-Cats d’Hamilton.  À partir de ce moment, les Ticats devinrent dominants dans l’est.  L’équipe se rendit en finale huit fois en neuf ans, remportant la Coupe Grey en 1957, 1963 et en 1965.  De son côté, Faloney, joueur intelligent et déterminé, fut nommé au sein de l’équipe d’étoiles de l’est à quatre reprises.
 
Toutefois, une partie de ses exploits à Hamilton faillirent ne pas se réaliser.  Faloney a été impliqué malgré lui dans une controverse.  Après la saison 1960, Montréal créa une véritable onde de choc en échangeant ses deux grandes vedettes, Sam Etcheverry (voir texte du 2 juillet 2013) et Hal Patterson (voir texte du 23 décembre 2013) aux Tiger-Cats.  En retour, ces derniers offrir Don Paquette et Faloney.  Il y avait toutefois un hic.  Etcheverry avait une clause de non-échange, qu’il invoqua aussitôt pour faire annuler son contrat.  Il prit donc le chemin de St-Louis  pour s’aligner avec les Cardinals de la NFL.  De son côté, Faloney demeura à Hamilton.  (L’échange Paquette-Patterson eut tout de même lieu.)  
 
Pendant que Faloney continuait de briller dans la ville de l’acier (il fut nommé meilleur joueur de la ligue en 1961), les Alouettes se cherchèrent un quart pendant plusieurs années, tout en ayant des résultats médiocres.  En janvier 1965, Montréal se résolut à revenir à sa solution initiale.  Dans un échange à huit joueurs (ce qui était à l’époque le plus important de la ligue), les Alouettes (re)firent l’acquisition de Faloney.
 
L’équipe n’a pas amélioré sa fiche en 1965 (5-9 vs 6-8 en 1964), mais Faloney a tout de même obtenu 2253 verges par la passe, été choisi au sein de l’équipe d’étoiles de l’est, en plus de remporter le Trophée Jeff-Russel (voir texte du 11 août 2013), en tant que joueur ayant démontré le plus de courage et d’esprit sportif.  Il a par contre été intercepté à 29 reprises, contre seulement 8 passes de touché.
Bernie Faloney, avec le casque ailé des Alouettes de l'époque 
 
La saison 1966 a été beaucoup plus décevante pour Faloney.  Avec seulement 2 passes de touchés, mais 11 interceptions, Faloney finit par perdre son poste de partant au profit de George Bork.  Malgré une attaque anémique, la défensive a tout de même permis à l’équipe de jouer pour une fiche de ,500 (7-7) pour la seule fois des années 1960.  
 
Il ne restait ainsi qu’une saison au contrat de Faloney et ce dernier avait déjà annoncé qu’il s’agirait de son dernier.  Sa fin de saison en queue de poisson incita alors les Alouettes à se départir de lui.  Ils l’envoyèrent donc aux Lions de la Colombie-Britannique, qui devait remplacer Joe Kapp, parti aux États-Unis.  En retour, Montréal obtint Mike Webster. (voir texte du 14 novembre 2013) 
 
À moyen terme, Webster rendit de fiers services aux Alouettes.  Par contre, à court terme, Faloney eut en 1967, sa dernière saison, son total le plus élevé de verges par la passe, avec 3303.  À Montréal, Bork n’a même pas terminé la saison.  Il a été libéré en octobre et remplacé par Carroll Williams, dans une saison qui s’est avéré la pire de l’histoire des Alouettes (2-12).
 
Suite à sa retraite, Faloney est demeuré dans la région d’Hamilton.  Il s’est ensuite consacré à son entreprise de vente d’équipements lourds pour la construction, en plus d’élever des chevaux.
 
Il a été élu au Temple de la renommée du football canadien en 1974.
 
Bernie Faloney est décédé en 1999, à l’âge de 66 ans, des suites d’un cancer colorectal.
 
Sources :
 
Turbis, Pierre et Bruneau, Pierre, La grande histoire des Alouettes de Montréal, Éditions de l’Homme, 2007, p.175 à 195,
 
″Rifle’s Signing Has Faloney in Awkward Spot″, Canadian Press, 14 janvier 1961, The Ottawa Citizen, p.9,

″Als Finally Get Bernie Faloney″ de Bob Scott, 6 janvier 1965, Montreal Gazette, p.25,

″Faloney, Alouettes come to agreement?″, Canadian Press, 26 mai 1965, Regina Leader-Post, p.31,

″Trade Looms Closer, Faloney Agrees To Go″ de Bob Scott, 16 juin 1967, Montreal Gazette, p.27,

″Als Get Webster For Faloney″, 17 juin 1967, Montreal Gazette, p.29,

″Bork, Lisbon, Doss, Parson Dropped by Als″ de Bob Scott, 2 octobre 1967, Montreal Gazette, p.29,

″Faloney legacy: It’s Rags to Riches″ de Deborah Weisberg, 14 juillet 1999, Pittsburgh Post-Gazette, p.W-11,

cflapedia.com, wikipedia.org.

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