Chuck Zapiec fit partie d’une des plus
puissantes équipes de l’Université Penn State.
Jouant d’abord comme garde, puis comme secondeur, il aida les Nittany
Lions à obtenir deux saisons parfaites, en 1968 et en 1969. Il participa
également à deux victoires à l’Orange Bowl et une autre au Cotton Bowl. Lors de la victoire à l’Orange Bowl de 1969,
Zapiec réalisa un jeu clé qui permit à son équipe de marquer un converti de
deux points à la toute fin du match et qui fit pencher la balance en faveur de
Penn State.
Pendant son passage avec les Nittany Lions, son
équipe cumula une fiche globale de 34-1.
Lors du repêchage de 1972, il fut choisi
en quatrième ronde (93e au total) par les Cowboys de Dallas, dans
une séance où ils ne choisirent pas moins de cinq secondeurs. L’embouteillage à cette position nuit à
Zapiec, qui fut éventuellement libéré.
Il obtient une deuxième chance avec les Dolphins de Miami, mais il ne
vit pas d’action, avant d’être à nouveau libéré.
Il se dirigea alors au nord de la
frontière, où il joua quelques matchs avec les Rough Riders d’Ottawa. Il fit de même en 1973, mais suite à une
blessure, l’équipe tenta de le soumettre temporairement au ballotage, mais les
Alouettes le réclamèrent aussitôt.
C’est donc finalement en 1974 que le ciel
s’éclaircit pour Zapiec. Il fit enfin sa
place à Montréal. Dirigées par Marv
Levy, ceux-ci amorçaient une des meilleures périodes de leur histoire. Nommé au sein de l’équipe d’étoiles de l’est,
il aida les Alouettes à se mériter la Coupe Grey, en ayant le dessus sur les
Eskimos d’Edmonton, par la marque de 20-7.
Les deux mêmes équipes se donnèrent rendez-vous en 1975, mais avec le
résultat inverse.
En 1977, les Alouettes montrèrent une
fiche de 11-5 et rencontrèrent à nouveau en finale les Eskimos, pour y disputer
ce qui est passé à l’histoire comme étant le "Ice Bowl". (voir texte du 14 novembre 2014)
Les Alouettes furent plus rusés, parvinrent à maîtriser les conditions
difficiles et eurent le dessus, 41-6. De
son côté, Zapiec fut nommé au sein de l’équipe d’étoiles de la ligue, exploit qu’il
répéta en 1978.
En 1979, il tenta à nouveau sa chance dans
la NFL, lorsqu’il alla rejoindre son ancien entraîneur à Montréal, Marv Levy. Ce dernier avait depuis pris la tête des
Chiefs de Kansas City. Malheureusement,
Zapiec se blessa au cou pendant le camp et c’est ainsi que se termina sa
carrière. Décidément, il n’était pas
destiné à jouer dans la NFL…
Zapiec a la distinction d’avoir joué (bien
que brièvement dans certains cas) pour plusieurs entraîneurs légendaires. Au niveau universitaire, il a joué pour Joe
Paterno. Malgré sa triste fin de
carrière, il demeure l’entraîneur ayant accumulé le plus de victoire au
football universitaire américain. Dans
la NFL, c’est Don Shula qui détient ce titre, lui que Zapiec a côtoyé à
Miami.
À Dallas, Tom Landry était en charge,
alors qu’à Montréal et à Kansas City, c’était Marv Levy. Ces deux derniers font partie du Temple de la
renommée du football américain.
Après le football, Zapiec réussit bien son
après-carrière. Il avait appris le français
et avait pris des cours à l’Université de Montréal et à McGill. En plus d'avoir été analyste lors de la transmission des matchs des Alouettes à CJAD, il travailla à Montréal dans le secteur de l’assurance. Il a ensuite été transféré par Confederation Life dans sa ville natale de
Philadelphie. Plus tard, il oeuvra pour
Merrill Lynch, avant de fonder sa propre firme d’investissement. Celle-ci investit dans plusieurs entreprises
reliées à l’internet et eu du succès.
En 1997, suite à des problèmes médicaux,
il alla se reposer à Hilton Head, en Caroline du Sud. Depuis, il investit dans l’immobilier de
cette région et il y loue des propriétés.
Sources : ″Als’
Zapiec happier warrior now″ de Dick Bacon, 19 août 1978, Montreal Gazette, p.42,
″Veteran defenders Zapiec and Perry leaving Alouettes″ de Ian MacDonald, 7
février 1979, Montreal Gazette, p.72, ″Football hero Zapiec leaves″ de Ted
Blackman, 5 juin 1984, Montreal Gazette, p.A3, cflapedia.com, wikipedia.org.
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