Après avoir débuté son stage
universitaire à l’Université du Colorado, Larry Uteck le termina à l’Université
Wilfrid Laurier, à Waterloo, Ontario. Au
repêchage de 1974, il fut placé sur la liste des exemptions territoriales (une
notion qui sera utilisée jusqu’au repêchage de 1984 pour favoriser les joueurs
locaux) des Argonauts de Toronto.
Demi défensif qui avait la
réputation de frapper très solidement, il joua trois saisons avec les Argos, où
il fut nommé sur l’équipe d’étoiles de l’est à chaque occasion. Suite à sa première saison, il fit quelque
chose d’assez inhabituel pour l’époque.
Il fit un voyage au Viêt Nam et au Cambodge, une région toujours en proie
à des violences à ce moment, pour constater par lui-même la situation.
Il passa ensuite la saison 1977 avec
les Lions, avant de se retrouver à Montréal en 1978 et 1979. C’est d’ailleurs son interception, suivi d’un
touché, qui permit aux Alouettes de passer à la finale de la Coupe Grey de 1978,
et ainsi pouvoir défendre leur
titre. (Ce sont finalement les Eskimos
qui eurent le dessus dans ce duel.)
En 1980, suite à un mouvement
jeunesse, il fut libéré par les Alouettes en même temps que d’autres vétérans,
et se retrouva avec Ottawa. Une blessure
au cou vint toutefois mettre fin à sa carrière peu après.
Voulant demeurer dans le monde du
football, le torontois de naissance déménagea à Halifax pour devenir entraîneur
adjoint des Huskies de l’Université St.Mary’s.
L’année suivante, il devint entraîneur-chef. Il fit alors de SMU un programme de haut
niveau, tout en accordant beaucoup d’attention aux études. Il dirigea les Huskies à trois finales de la Coupe Vanier
(1988-1990-1992), mais sans la gagner.
Il fut aussi nommé entraîneur de l’année au Canada en 1988 et 1992. Il y resta jusqu’en 1997.
Parallèlement, toujours impliqué
dans sa communauté, il fut élu conseiller municipal en 1994 et fut désigné
maire adjoint en 1998.
Toutefois, à partir de 1997, il
commença à ressentir des symptômes de ce qui s’avéra être la sclérose latérale
amyotrophique (SLA), connue aussi sous le nom de maladie de Lou Gehrig, et qu’on
associe de plus en plus aux coups à la tête.
Il fut diagnostiqué en 1998. Il
avait été pressenti pour faire le saut en politique provinciale, mais dut évidemment
abandonner l’idée.
En 1999, il dut mettre de côté la
politique municipale. C’est son épouse
Sue qui reprit son poste de conseiller.
Les années qui suivirent furent
pénibles. La maladie avança et sa
condition se détériora. On profita tout
de même de l’occasion pour l’honorer. Un
boulevard porte maintenant son nom à Halifax, dans le secteur Bedford. Il reçut également l’ordre du Canada. Et il vit ses Huskies gagner la Coupe Vanier
en 2001 et en 2002.
Larry Uteck est décédé le jour de
Noël, en 2002.
Cet après-midi, le Rouge et Or de l’Université
Laval et les Axemen d’Acadia se disputeront la Coupe Uteck, nommée en son
honneur.
Sources :
“Larry Uteck” de Graham Fraser, 5 juin 2003, The Globe and Mail (smu.ca), “Uteck
dies at age 50” de Michael Lightstone, 26 décembre 2002, The Chronicle-Herald
(herald.ns.ca), cflapedia.com, wikipedia.org.
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