jeudi 20 juin 2013

Jack Abendschan


Tel que mentionné dans le texte sur Moe Racine (10 octobre 2012), la position de botteur n’a pas toujours été une spécialité.  Jusqu’à la deuxième moitié des années 1960, botter était une tâche secondaire, assignée à un joueur qui avait une autre position.

C’est le rôle qu’occupa Jack Abendschan à partir de son arrivée en Saskatchewan, en 1965.  Toutefois, il était clair pour lui qu’il était avant tout un joueur de ligne offensive.  C’était la position qu’il préférait et s’il avait eu à choisir, sa décision aurait été facile.  C’est aussi pour son jeu à cet endroit qu’il a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la ligue à cinq reprises.  Mais c’est pour son travail de botteur qu’il mérita le Trophée Dave-Dryburgh en 1969 et 1970, en tant que meilleur pointeur de la division ouest.
Les statistiques de l’époque supportent mal la comparaison avec celles d’aujourd’hui.  À sa meilleure saison, en 1970, Abendschan obtint un pourcentage de réussite de 63,2% sur ses tentatives de placements.  Ce qui le classait à l’époque parmi l’élite le situerait parmi les derniers de classe aujourd’hui.  La spécialisation des botteurs (et des spécialistes des longues remises) y joue.  Le fait que ses homologues d’aujourd’hui n’aient pas besoin de prendre des coups pour ouvrir le chemin à George Reed ou protéger Ron Lancaster, comme Abendschan l’a fait au cours de sa carrière, a sûrement aussi quelque chose à y voir.  Mais ça n’explique pas tout.
 
Au cours de sa carrière, il y eut des années où Abendschan afficha de meilleures statistiques que Dave Cutler des Eskimos, un des premiers spécialistes et un des meilleurs botteurs de l’histoire.  L’évolution de l’équipement et de la technique y joue également.

 
Lorsqu’Abendschan devait botter, un coéquipier devait lui apporter un autre soulier, à bout carré.  Il prenait alors un bout de lacet et l’attachait de façon à lever les orteils pour qu’il puisse donner de la hauteur au ballon.  Il s’élançait ensuite, droit devant.  Aujourd’hui, les botteurs n’ont plus de bout carré.  Ils n’ont plus à changer de soulier et bottent avec l’arche du pied, comme au soccer, en s’y prenant de côté.  Ceci est bien sûr plus précis.

Abendschan passa toute sa carrière en Saskatchewan, jouant jusqu’en 1975.  Il participa à quatre finales de la Coupe Grey, la gagnant en 1966.  À sa retraite, il était le dernier joueur de position à être botteur de précision.  (D’autres par la suite ont aussi été botteur de dégagement.)  
 
Jack Abendschan a été élu au Temple de la Renommée du Football Canadien en 2012.
 
Sources :  « Jack Abendschan was an old school kicker » de Jonathan Hamelin, 18 octobre 2012, Regina Leader-Post (leaderpost.com), cflapedia.com.
 

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