samedi 7 septembre 2013

Condredge Holloway

Au cours de sa carrière, Condredge Holloway a joué au Stade Olympique à quelques reprises, mais il est venu près d’y jouer sur une base beaucoup plus régulière.  En effet, en 1971, après son secondaire, les Expos de Montréal avaient fait de lui leur premier choix, quatrième au total.  Plus loin dans la première ronde, on retrouvait des joueurs comme Frank Tanana, Rick Rhoden et le futur membre du Temple de la Renommée, Jim Rice.
 
Par contre, sa mère préférait qu’il fasse des études universitaires.  La meilleure façon d’y parvenir était de se concentrer sur le football et de prendre une des bourses d’étude qu’on lui offrait.  C’est ainsi qu’il prit le chemin de l’Université du Tennessee, où il devint le premier quart-arrière partant noir d’une université de la Conférence sud-est.  Il n’était d’ailleurs pas le premier de sa famille à briser des barrières raciales.  Quelques années plus tôt, sa mère était devenue la première employée noire de la NASA.
 
Avec lui derrière la ligne de mêlée, les Volunteers montrèrent une fiche de 25-9-2.  Ils gagnèrent le Bluebonnet Bowl en 1972 et le Liberty Bowl en 1974, en plus de perdre le Gator Bowl en 1973.  Mais ses prouesses et ses records ne suffirent pas.  Contrairement à Warren Moon (voir texte du 5 septembre 2012), qui fut complètement ignoré quelques années plus tard, Holloway fut repêché.  C’est toutefois comme demi défensif que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre le choisirent, en 12e ronde, 306e au total.
 
Il se retrouva plutôt à Ottawa, où il partagea la tâche avec un autre jeune quart, Tom Clements.  Bien que ce dernier jouait un peu plus souvent, les deux virent suffisamment d’action.  Clements était plus un passeur, tandis que Holloway courait beaucoup plus, et de façon spectaculaire, lui qu’on surnommait depuis son passage universitaire « The Artful Dodger ».
 
La combinaison ne mit pas de temps à remporter du succès, puisqu’Ottawa mit la main sur la Coupe Grey en 1976.  Ils se partagèrent la tâche jusqu’en 1978, après quoi Clements fut échangé.
En 1981, Holloway demanda une augmentation de salaire, mais il fut plutôt à son tour échangé aux Argonauts, équipe en période de disette, n’ayant pas gagné la Coupe Grey depuis 1952.  La saison 1981 fut encore pire, avec une fiche de 2-14.
 
En 1982, Toronto embaucha « Mouse » Davis comme coordonateur offensif et instaura une attaque très axée sur la passe, le « Run and Shoot ».  Cette approche exige un quart très mobile, exactement comme Holloway.  Le revirement de situation fut spectaculaire.  Les Argos terminèrent premiers dans l’est avec une fiche de 9-6-1.  Ils se rendirent également en finale, étant la victime du cinquième triomphe consécutif.des Eskimos.  Avec ses 4661 verges accumulées par la voie des airs et ses 31 passes de touché, Holloway fut nommé sur l’équipe d’étoiles et gagna le Trophée Schenley du meilleur joueur de la ligue.

Les Argonauts se reprirent toutefois en 1983, avec une fiche de 12-4, pour finalement ramener la Coupe Grey dans la ville reine.  Ils remportèrent également leur division en 1984 et 1986.  Holloway fut toutefois victime de blessures au cours de ses deux dernières années.
 
Il revint pour jouer une dernière saison en 1987, comme quart substitut avec les Lions, avant de décider de prendre sa retraite.
 
Membre du Temple de la Renommée des Sports du Tennessee et du Football Canadien, il est depuis un moment directeur athlétique adjoint à l’Université du Tennessee.
 
Sources: “Chesney, Holloway bleed orange” de Blair Soden, 18 février 2011, (espn.go.com), “Former Ottawa Rough Riders QB Condredge Holloway says city’s return to CFL ‘a damn good idea’” de Tim Baines, 25 novembre 2012, Ottawa Sun (ottawasun.com), “CFL Legends:  Condredge Holloway” de Rajeev Mullick (cfl.ca), wikipedia.org.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire